Le Conseil général des Yvelines organise le samedi 5 juin un colloque à destination des assistant(e)s maternel(le)s dans le cadre de leur formation permanente. Il a pour thème la santé par l’alimentation, est intitulé « Comment donner le goût et le plaisir de manger aux enfants » et est animé par le REPOP (réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité pédiatrique) dans l’amphithéâtre de l’Etablissement Français du Sang de l’Hôpital Mignot.
Les familles yvelinoises font appel à différents modes de garde pour les 35 000 enfants de moins de 3 ans accueillis hors du domicile familial en journée.
Les assistantes maternelles, professionnelles de la petite enfance agréées par le Conseil Général pour l’accueil d’enfants à leur domicile, représentent la capacité d’accueil la plus importante des enfants de moins de 3 ans : 8 587 assistantes maternelles sont agréées, soit 23 656 possibilités d’accueil potentielles de jeunes enfants à leur domicile.
La plupart d’entre elles sont employées directement par les parents via un contrat de travail.
Le Conseil Général prend également en charge leur formation : sur les 8 587 assistantes maternelles agréées, plus de 2000 ont été formées en 2009.
Le Département, via l’agrément et le suivi des assistantes maternelles par les professionnels des centres de Protection maternelle et infantile, offre une garantie de sécurité aux familles. Il favorise également l’information des parents en mettant à disposition sur son site Internet, la liste des assistantes maternelles agréées commune par commune.
Le Conseil Général des Yvelines apporte enfin son soutien aux communes : il finance le fonctionnement des crèches et micro-crèches à hauteur de 10 millions d’ € par an, soit 5,50 € par jour et par enfant. Il apporte également une aide financière à la construction de crèches et haltes-garderies.
DISCOURS D’OUVERTURE DU COLLOQUE SUR L’ALIMENTATION DES ENFANTS
L’INTERVENTION D’ALAIN SCHMITZ
Les Yvelines : un Département aux côtés des familles et des professionnels de l’enfance et de l’adolescence
Mesdames et Messieurs les Assistants Maternels et Familiaux,
Monsieur le Directeur de l’enfance, adolescence, famille et santé, cher Dominique,
Monsieur le Directeur de l’hôpital, cher Monsieur COLIN, qui a la gentillesse de nous recevoir ici,
Madame la coordinatrice du Réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité pédiatrique(REPOP), chère Madame GUERY,
Monsieur le Vice-Président du REPOP, Docteur FOUCAUD.
Je voudrais tout d’abord en vous saluant vous dire, à vous qui êtes présentes et à travers vous aux 9000 assistants maternels et 640 assistants familiaux du Département, toute ma considération et toute mon admiration pour votre engagement auprès des 30 000 familles yvelinoises dont vous gardez chaque année les enfants.
Vos deux professions, récentes dans leur existence, se placent au cœur des évolutions et des enjeux de notre société : évolutions avec la double activité professionnelle qui s’est développée dans les couples ; et enjeux face à l’augmentation du nombre de séparations dans ces mêmes couples, à l’apparition de la monoparentalité et plus globalement à la difficulté d’être parent en 2010.
En exerçant, Mesdames, Messieurs, ces métiers d’assistant maternel [garde de jeunes enfants à votre domicile sous contrat avec les parents] ou d’assistant familial, [c’est-à-dire famille d’accueil en journée ou semaine complète] auprès d’enfants ou adolescents qui vivent des moments difficiles [sous contrat avec le Conseil Général dans ce second cas], vous avez fait un choix noble, celui de servir.
Qu’y a-t-il en effet de plus noble, de plus généreux que de guider un enfant dans ses premiers pas ou d’accompagner un adolescent vers son autonomie d’adulte, sa responsabilité d’homme ou de femme ?
Un assistant maternel, ce n’est évidemment pas seulement un « gardien d’enfant ». En développant des connaissances sur l’éveil ou sur la psychomotricité de l’enfant, l’assistant maternel devient un véritable « accompagnateur de parent ».
Il doit être capable de créer avec les parents une relation de confiance autour du projet d’éducation voulu par les parents pour leur enfant, dans le respect de leurs exigences et dans la tolérance de leurs convictions.
Cela, le Conseil Général l’a, du moins je le crois, bien compris en mettant en place des actions de formations de plus en plus nombreuses et diversifiées : en 2009, ce sont plus de 2000 professionnels – sur les 9000 assistants qui sont agréés par le Département – qui en ont bénéficié.
Je peux dès à présent vous annoncer que nous poursuivrons cet effort qui constitue à mes yeux une priorité.
Depuis mon élection à la Présidence du Conseil Général il y a un an, j’ai souhaité que les familles yvelinoises ainsi que les professionnels de l’enfance et de l’adolescence soient placés au cœur des préoccupations du Conseil Général. Nous formaliseront cette priorité par une délibération qui sera soumise à l’Assemblée Départementale au mois de septembre prochain pour préciser et amplifier notre action dans ce domaine essentiel.
Je rappelle que le Département est légalement compétent pour l’agrément et la formation des assistants maternels et familiaux ainsi que pour la protection de l’enfance en danger. Mais le Département mène également une politique familiale plus large et volontariste selon trois fondamentaux à mes yeux essentiels :
- apporter, en appui aux communes yvelinoises et en lien avec la CAF, une réponse aux parents en matière de garde de jeunes enfants ;
- conforter les familles comme pivot de l’éducation des enfants et des adolescents ;
- ouvrir à des hommes et des femmes des possibilités et un cadre d’activité professionnelle en tant qu’assistant maternel ou assistant familial.
En ce qui concerne les besoins de garde de jeunes enfants, le Département compte 59 200 enfants de moins de 3 ans et 300 000 enfants ou adolescents de 3 à 18 ans.
Les 8 587 assistantes maternelles agréées par le Conseil Général proposent aux familles yvelinoises 23 656 possibilités d’accueil de jeunes enfants à leur domicile, ce qui représente 53% des capacités totales d’accueil, les autres formes d’accueil étant la crèche collective ou familiale que nous aidons à la fois en investissement et en fonctionnement. Vous représentez donc la majorité de l’offre proposée aux familles.
C’est pourquoi le Conseil Général continuera à se mobiliser pour accompagner et faciliter votre travail.
Tout d’abord en facilitant l’accès des parents à l’information concernant vos possibilités d’accueil : c’est déjà la cas avec la création l’année dernière du site Internet du Conseil Général où figure la liste des assistantes maternelles disponibles commune par commune.
Cet effort d’information, j’entends le renforcer, d’autant que vous n’êtes pas toujours sollicités à la hauteur souhaitée : 75% seulement des capacités d’accueil que vous proposez sont mobilisées alors que la demande des familles est forte dans ce domaine.
J’ai conscience que le site Internet n’est pas suffisant et qu’il faut aller plus loin en incitant à la création de lieux qui serviront à la prise de contact et aux échanges avec les familles. Ces lieux seront aussi pour vous, professionnels, des espaces où vous trouverez conseils et outils utiles à l’exercice de votre métier pour votre information et à votre formation. Ils seront des relais pratiques pour vous permettre de développer et échanger sur de nouvelles activités avec les jeunes enfants.
Ces mesures d’incitation s’inscriront dans un dispositif plus global en direction des familles yvelinoises.
D’ores et déjà le Conseil Général soutient le fonctionnement des accueils réguliers d’enfants à hauteur de 10 millions d’ € par an, soit 5,50 € par jour et par enfant. Il apporte également une aide financière à la construction de crèches et haltes-garderies (40% en moyenne des dépenses des communes et intercommunalités). En 2008, il a par ailleurs lancé un programme innovant de micro-crèches pour favoriser l’accueil des enfants dans de petites structures, notamment en milieu rural.
Nous devons poursuivre cet effort mais aussi élargir notre action, notamment en ce qui concerne le soutien aux parents. Dans un contexte familial en évolution (les Yvelines comptent par exemple aujourd’hui 50 000 familles monoparentales), il me paraît nécessaire de faciliter l’accès des parents aux informations et aux interlocuteurs pour répondre à leurs interrogations et à leurs difficultés concernant l’éducation.
Vous le voyez, le Conseil Général est déterminé non seulement à poursuivre et amplifier mais aussi à diversifier son appui aux familles et aux professionnels yvelinois de la petite enfance et de l’enfance.
Cela constitue pour moi une priorité ; la famille est le lieu par excellence d’éducation où se prépare l’avenir des enfants.
Je concluerai mon propos en vous parlant du métier d’assistant familial. 641 assistants sont agréés aujourd’hui par le Département. Ils ou elles accueillent 2226 enfants ou adolescents confiés à l’aide sociale à l’enfance soit par les parents eux-mêmes, soit par une mesure judiciaire.
Le Conseil Général emploie directement une partie de ces assistants familiaux et entend en recruter de nouveaux tant leur action est essentielle auprès des familles yvelinoises.
Ce sont 100 recrutements que nous proposons dès à présent.
Le travail que vous exercez en tant qu’assistant maternel et votre expérience constituent de véritables atouts pour un engagement nouveau vers cet autre métier de l’enfance : celui d’assistant familial.
Vous connaissez aussi sûrement autour de vous des personnes tout aussi passionnées que vous qui peuvent être intéressées par cet engagement auprès de la jeunesse yvelinoise. Je vous invite à leur parler de cet également beau métier au service des autres.
La Direction de l’enfance, adolescence, famille et santé du Conseil Général est à votre disposition pour vous fournir toute information que vous pourriez souhaiter.
Bien évidemment, je reste à votre écoute car, à nouveau, je veux vous redire mon admiration pour votre activité et votre enthousiasme à l’exercer.
Vous pouvez compter sur moi