1 euro par an et par habitant dédié à la coopération décentralisée. C’est l’objectif que s’est fixé le Conseil général des Yvelines et il s’y tient. Partenaires du développement, le Département des Yvelines a conclu 7 accords de coopération décentralisée dans 6 pays depuis 2007 (lire ci-dessous) pour un montant total d’environ 800 000 euros par an. Il s’agit désormais de consolider le travail effectué en impliquant d’autres partenaires institutionnels ou associatifs. Ainsi, la 8e convention qui a été signée samedi 2 octobre à Mantes-la-Jolie avec la région de Matam au Sénégal est aussi la première à être renouvelée (lire ci-dessous).
Organisée par le Conseil général des Yvelines au Parc des Expositions de Mantes-la-Jolie, la deuxième édition des Assises de la Coopération Décentralisée et de la Solidarité Internationale a eu pour invité d’honneur le Sénégal, après le Togo l’an dernier. Outre la présence de nombreuses personnalités sénégalaises, dont Maïmouna Sourang N’Dir, l’ambassadeur du Sénégal en France, d’Alain Schmitz, le Président du Conseil général des Yvelines, de Jacques Toubon, ancien Ministre et Secrétaire général du cinquantenaire des indépendances africaines, l’événement a rassemblé tous les acteurs yvelinois de la coopération décentralisée autour d’un programme très riche.
A ce jour, 24 associations et 7 communes des Yvelines sont soutenues par le Département dans le cadre de son « dispositif d’appui aux acteurs yvelinois de la coopération décentralisée et de la solidarité internationale », soit un budget d’environ 280 000 euros par an. Tous les projets à l’exception de deux (Brésil et Palestine) sont exécutés en Afrique, principalement au Sénégal, au Mali, au Cameroun et au Burkina Faso.
Et l’action du Conseil général des Yvelines ne s’arrête pas là puisqu’il a également mis en place un dispositif « solidarité migrants » auquel il consacre plus de 300 000 euros par an. Cette année, 12 projets ont été présélectionnés dans le cadre d’un partenariat avec le Ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire. Plus de la moitié seront réalisés au Sénégal, principalement dans les secteurs de l’approvisionnement en eau potable, l’éducation et la santé de base, et l’agriculture.
Pour être complet, il faut ajouter l’innovant dispositif d’aide aux jeunes du Conseil général des Yvelines qui permet de soutenir les projets humanitaires de 18 associations à hauteur de 200 000 euros.
Yvelines – Matam : une relation durable, renouvelée et diversifiée
Signée en juillet 2007, la première convention entre les Yvelines et Matam s’achève en 2010. Environ 400 000 euros ont été investis par le Département des Yvelines dans les secteurs de l’eau potable, de la maîtrise des inondations, et des services sociaux (éducation primaire et dispensaires sanitaires) à travers l’association Adeframs, maître d’œuvre de ce programme.
La nouvelle convention est tripartite : le Département des Yvelines et la région de Matam sont associées à la FADERMA, une fédération qui regroupe des associations de migrants sénégalais. Elle porte sur 5 ans avec une contribution annuelle du Département à hauteur de 100 000 euros. Mais elle doit surtout susciter une plus grande complémentarité entre les projets initiés dans le cadre de la relation entre le Conseil général des Yvelines et Matam, et les projets portés par les associations yvelinoises cofinancées par le Département.
Chaque année, les projets retenus dans le cadre de cette convention auront tous pour thème « l’eau, source de vie et de développement », soit potentiellement l’eau potable, l’assainissement, mais aussi les cultures irriguées, la pêche ou le tourisme fluvial.
Les Accords de coopération du Département des Yvelines
- Groupement des communes du Mono (Bénin, 2008, environ 150 000 euros par an)
- Département de la Cuvette (Congo, 2009, environ 130 000 euros par an)
- Fédération des municipalités du Kezrouan-Ftouh (Liban, 2009, environ 50 000 euros par an)
- Conseil régional de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (Maroc, 2008, environ 100 000 euros par an)
- Conseil régional de Matam (Sénégal, 2007, environ 100 000 euros par an)
- Département de Podor (Sénégal, 2009, environ 100 000 euros par an)
- Communes d’Anèho, Préfecture des Lacs, Préfecture de Blitta (Togo, 2007, environ 180 000 euros par an)