20 ans de solidarité et de convivialité pour la Casamance

Larédaction

Près de 150 adhérents étaient réunis samedi 8 juin à Orgerus pour célébrer les vingt ans de la création de l’association Kassoumaï 78. Depuis 1993, l’association agit en faveur de l’éducation, de la santé et du développement durable pour les villages de la communauté rurale de Suelle, et apporte son soutien au développement des liens de jumelage entre les villages du Pays Houdanais et ceux de Suelle. Avec un beau succès, et des perspectives toujours stimulantes pour les prochaines années.

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(De g. à d.) Jean-Marie Tétart, Marc Zablotzki et Bernard Le Goaziou

Kassoumaï 78, c’est tout d’abord une action concrète, visible et récurrente : chaque année, 2 500 enfants sont dotés en fournitures scolaires et 500 kg de médicaments sont distribués dans les centres de santé. Mais Kassoumaï78, c’est aussi un formidable vecteur de solidarité et de rapprochement entre les peuples : depuis sa création, près de 500 habitants des communes du Pays Houdanais sont partis à la découverte des villages de Suelle, apportant à chaque fois un petit soutien matériel, et rapportant avec eux de quoi cimenter et élargir l’amitié entre ces deux territoires. Ce rôle de créateur de liens est tout à fait dans l’ADN de l’association, née d’une rencontre en 1992 entre l’équipe de football de Houdan et un groupe de jeunes de Baïla, l’un des villages de la CR de Suelle. « Aujourd’hui, nous sommes parvenus à faire en sorte que 11 villages de la Communauté de communes du Pays Houdanais s’engagent en coopération avec des villages de Suelle, témoigne Marc Zablotzki, Président de l’association depuis 2006, et nous allons tout faire pour que les 4 derniers villages trouvent rapidement un partenaire ».

Bernard Le Goaziou, Maire d’Orgerus et hôte de la soirée, a ainsi engagé récemment sa commune dans une coopération avec le village de Djilacounda. « Notre premier projet est la réalisation d’une maternité, il était dramatique que les femmes du village accouchent à leur domicile, dans les champs ou dans la charrette les conduisant à l’hôpital le plus proche ». Depuis le début de l’année, les murs sont sortis de terre comme le montrent les photos exposées dans la salle des fêtes. « Mon objectif est d’avoir ici un espace permanent pour présenter les résultats de notre partenariat avec Djilacounda, explique-t-il. Je veux banaliser le plus possible cette action municipale, la rendre familière à tous nos concitoyens, faire en sorte qu’elle fasse partie du paysage, et rendre ainsi régulier notre engagement financier ».

« Il est heureux de fêter la naissance de Kassoumaï par la réalisation de cette maternité », souligne de son côté Jean-Marie Tétart, qui a le premier, en tant que Maire de Houdan, donné le signal en 1995 de cette histoire commune avec la CR de Suelle. Alors que les flux d’aide au développement de la part de l’Etat français tendent à diminuer, il a tenu à rappeler toute l’importance de ces petits projets portés par et avec des acteurs locaux : « grâce à Kassoumaï et aux comunes du Pays Houdanais, les gens ne sont plus obligés de partir à Dakar. Une mère peut désormais accoucher ici, soigner ses enfants, les envoyer à l’école, cultiver une parcelle pour nourrir sa famille. C’est cela, la coopération à dimension humaine ».

Depuis 2007, le Département des Yvelines est un partenaire majeure de la coopération en Pays Houdanais et a contribué au financement de nombreuses infrastructures sur place ainsi qu’aux missions de plus de 80 jeunes dans le cadre des projets humanitaires jeunes 78.