Inauguration de l’exposition « Niger » à La Celle-Saint-Cloud

Larédaction

Une centaine d’invités étaient présents pour l’inauguration de l’exposition « Niger : un fleuve, des hommes » à l’Hôtel de ville de la Celle-Saint-Cloud jeudi 5 septembre. Cette exposition met en valeur la richesse environnementale et humaine du troisième fleuve du continent, ainsi les enjeux de développement qui lui sont propres. L’exposition sera présentée durant le mois de septembre dans trois autres villes des Yvelines avant de terminer son parcours aux Assises du 12 octobre.

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Olivier Delaporte, Maire de la Celle-Saint-Cloud et Vice-Président du Conseil général,  Mireille Grossard, Présidente de Teriya Amitié Mali, Cédric LE BRIS, Responsable de la coopération internationale des Yvelines et Elisée  COULIBALY, Président de la société des africanistes (de droite à gauche)

 

Son long parcours, la puissance de ses crues, sa fertilité pour les activités humaines font parfois oublier la fragilité de son écosystème et l’irrégularité de son débit. Le Niger, dont le cours est resté mystérieux jusqu’au début du XIXe siècle, est encore relativement épargné par l’anthropisation. Mais les nombreux projets de développement à l’œuvre ou à l’étude, destinés à produire une électricité dont les pays riverains ont grandement besoin ou à accroître les surfaces cultivables grâce à l’irrigation dans des zones où la sécurité alimentaire est loin d’être garantie, devraient radicalement en transformer l’aspect dans les prochaines décennies. Déjà, la surpêche, ou les rejets incontrôlés de déchets, représentent des menaces concrètes dont il est grand temps de tenir compte pour s’assurer de la pérennité des bienfaits du Grand Fleuve.

L’exposition conçue par la Mission Val-de-Loire, en partenariat avec l’UNESCO, vient rappeler l’histoire et la manière dont le fleuve féconde les pays qu’il traverse, et ces enjeux actuels ou à venir auquel les riverains font face. Une quinzaine d’îlots thématiques illustrent chacun des aspects de la cohabitation entre les humains et la nature. Réalisée dans le cadre d’un projet cofinancé par l’Union européenne et qui a impliqué plusieurs collectivités françaises et maliennes, elle laisse entrevoir les questions qu’une bonne gouvernance, forcément complexe du fait de la multiplicité des intérêts et du caractère transnational du fleuve dont elle aurait la garde, aurait à prendre en compte.

Prêtée pour un mois à l’association Mali-Médicaments qui coordonne une partie du programme « An Ka Wili », l’exposition a débuté son parcours à La Celle-Saint-Cloud, dans le cadre d’un partenariat entre la Mairie et l’association Teriya Amitié Mali. Olivier Delaporte, Maire et Vice-Président du Conseil général des Yvelines, a tenu à saluer le travail des associations locales qui apportent par leur générosité et leur enthousiasme une proximité plus grande avec des questions de développement éloignées de plusieurs milliers de kilomètres. Avant de céder la parole aux joueurs de balafon et percussion, Mireille Grossard, Présidente de Teriya Amitié Mali, s’est réjouie que « cette exposition soit l’occasion de présenter à nouveau une image positive et heureuse du Mali, pays de convivialité et d’hospitalité ». Son seul regret est de ne plus être en mesure de faire participer les jeunes yvelinois aux nombreux chantiers que son association a menés au Mali depuis 28 ans : « Nous avons envoyé plus de 100 jeunes sur place depuis 2002, avec l’aide du Conseil général. Les conditions actuelles de sécurité nous ont contraints à interrompre ces séjours depuis 2 ans. Nous espérons qu’avec le retour à la stabilité, ces séjours pourront bientôt reprendre ».

L’exposition est présentée à l’Hôtel de ville jusqu’au 11 septembre. Elle sera ensuite présentée à Rambouillet, Plaisir, au Vésinet, puis à Marly-le-Roi le jour des Assises.