Alors que vient de s’achever la semaine de la Grande Collecte des documents d’archives de la première guerre mondiale, les archives départementales vous présentent les temps forts de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre qui se déroulera jusqu’en 2018.
Territoire majeur du conflit, les Yvelines commémoreront pendant 5 ans le centenaire de la première guerre mondiale. La première action s’est déroulée dans toute la France du 11 au 16 novembre. La Grande Collecte sous forme numérique des divers documents et objets privés relatifs au conflit encore détenus par les Yvelinois a connu un vif succès. 129 contributeurs sont ainsi venus aux archives départementales déposer leurs documents de la guerre.
Dès le début de l’année 2014, une plateforme collaborative accessible à tous sur internet rassemblera ces documents privés ainsi que les matériaux locaux de l’histoire et du patrimoine de la Grande Guerre élaborés par des historiens et généalogistes amateurs, des scolaires, des étudiants et des professionnels du patrimoine. La plateforme sera complétée d’un « serious game », outil didactique et pédagogique permettant aux enfants et adultes de retracer le profil et le parcours des combattants de la Première guerre.
La plateforme ainsi alimentée servira de base à la réalisation de courts métrages documentaires diffusés sur les réseaux sociaux ainsi qu’à la rédaction d’un ouvrage illustré consacré aux traces laissées par le conflit sur le territoire et dans les mémoires yvelinoises. L’animation du réseau des contributeurs se fera notamment lors des campagnes annuelles de collecte et de contribution et par le biais d’un forum d’histoire annuel collaboratif et participatif dès 2015 favorisant les échanges entre amateurs et universitaires.
La commémoration s’achèvera en 2018 par le colloque international sur le thème de la paix et des négociations internationales à Versailles.
3 questions à Romain Dugast, responsable projet la Grande Collecte
Quel est le principal objectif du projet ?
Ce projet porté par Europea, la Bibliothèque Nationale de France vise à entretenir la mémoire collective à travers la parole directe des contributeurs.
Que peuvent nous apprendre de nouveau ces documents ?
Le dernier poilu est mort en 2011. Aujourd’hui, la mémoire n’est qu’indirect. C’est le moment de se soucier des souvenirs des familles avant qu’ils ne tombent dans l’oubli et que la mémoire collective ne soit perdue.
Ce projet est mené au niveau international. Avez-vous des attentes particulières vis-à-vis de la mémoire collective ?
Cette campagne de collecte fait émerger différentes facettes du conflit. Elle lui donne une image plurielle et globale. Elle élargit la mémoire en ne la limitant pas seulement à un point de vue franco-français et l’intègre dans un processus plus large.
1200 prises de vue ont déjà été effectuées par notre laboratoire photographique;
95 dépôts temporaires ont été faits, du fait de l’importance matériels des documents, pour une numérisation ultérieure;
6 dons ont été enregistrés, intéressant l’histoire locale des Yvelines ou de l’ancienne Seine-et-Oise.