Depuis le 1er janvier, une résidence sociale pour personnes en situation de handicap psychique stabilisé est ouverte à Follainville-Dennemont. La première pierre d’une démarche du Département visant à développer des logements à destination des plus fragiles.
« Vivre chez mes parents, c’est bien, mais j’aimerais bien avoir un petit chez moi un jour. » A 32 ans, Christophe a des envies d’ailleurs. Malgré un état de santé stabilisé et un emploi en Esat (Etablissement et service d’aide par le travail), il vit toujours dans sa chambre d’enfant au domicile de ses parents, à Houilles.
« Nous n’avons jamais trouvé de places dans les établissements spécialisés qui réunissaient toutes les conditions à un déménagement », regrette Mireille, sa mère. Une situation qui pourrait rapidement se débloquer. En collaboration avec les intercommunalités, le Département développe en effet la démarche « Yvelines Résidences ».
Développer des logements adaptés aux publics les plus sensibles
Alexandra Rosetti, conseillère départementale déléguée au logement, détaille :
Il s’agit de créer des formes de logements adaptés aux publics les plus sensibles : étudiants, jeunes en insertion professionnelle, adultes en perte d’autonomie et personnes en situation d’exclusion sociale ou de handicap psychique. »
Premier exemple concret dans les Yvelines : l’ouverture, le 1er janvier dernier, d’une résidence-accueil de 30 logements pour personnes en situation de handicap psychique à Follainville-Dennemont. Les critères d’admission ? Être autonome et stabilisé dans sa maladie.
« La résidence offre un cadre de vie semi-collectif et la garantie d’un accompagnement sanitaire et social, dans le cadre de partenariats formalisés avec le secteur psychiatrique et médico-social », explique-t-on sur place. Ou comment concilier suivi médical et autonomie.
Bientôt une seconde résidence à Croissy-sur-Seine
Une seconde résidence du même type devrait voir le jour à Croissy-sur-Seine avant la fin de l’année (28 logements). En tout, 300 places dédiées au handicap mental vont être créées d’ici à 2020. Sans doute suffisant pour permettre à Christophe de trouver son bonheur et s’offrir enfin son indépendance.
Entre 2015 et 2020, le Conseil départemental veut créer 2 500 places en résidence-accueil à l’attention des publics les plus fragiles, soit une enveloppe de 20 M€. « Un investissement lourd mais nécessaire. Le Département se doit d’être aux côtés des plus fragiles », explique Pierre Bédier, Président du Conseil départemental.