Pierre Bédier, Président du Conseil départemental, s’associe à ses homologues de 17 autres Départements pour faire entendre la voix de la raison au Gouvernement concernant le financement du RSA.
Dix-huit Présidents de Départements, dont Pierre Bédier, se sont réunis, mercredi 6 avril au siège de l’Association des Départements de France (ADF) à Paris, pour faire entendre la voix de la raison au gouvernement sur le financement du Revenu de Solidarité Active (RSA).
Pris en étau entre la baisse des dotations de l’Etat et l’augmentation des aides sociales non financées (RSA, APA, PCH), ces derniers se trouvent dans une situation budgétaire catastrophique.
Le coût du RSA, initialement entièrement financée par l’Etat, a doublé depuis l’attribution de cette compétence aux Départements en 2004.
Aujourd’hui, plus de 4 milliards d’euros sont à la charge des collectivités territoriales sur les 10 milliards que coûte chaque année cette allocation. La dotation de 200 millions d’euros proposée par le Premier Ministre en 2016 aux 40 Départements les plus en difficulté est un écran de fumée.
Après six mois de négociations, aucune proposition constructive n’a malheureusement été faite pour assainir la situation. Les Départements demandent au gouvernement :
- de confirmer la vocation sociale et leur rôle dans la gestion des AIS et du RSA en particulier ;
- de respecter sa parole en apportant le financement nécessaire des allocations pour 2016 et les années suivantes.