Pas de marché public sans clause sociale ! Le Département des Yvelines insuffle une stratégie très volontariste pour lutter contre le chômage des personnes très éloignées de l’emploi. La politique ainsi menée via son agence d’insertion ActivitY’ donne des résultats encourageants. Objectif pour 2018 : 5000 personnes au RSA de retour à l’emploi.
Aujourd’hui, quand une entreprise brigue une commande publique, elle doit s’engager à recruter des personnes en situation précaire. Un deal « gagnant-gagnant » dont la clé de voûte est la clause d’insertion. Un enjeu prioritaire pour le Conseil départemental, qui implique tous les acteurs du territoire : entreprises, collectivités, associations, organismes de formation…
Nombreux s’étaient d’ailleurs réunis ce 18 mai à l’initiative du Territoire d’action départementale de Saint-Germain-en-Laye (Boucle de Seine) afin de partager leurs expériences. L’occasion de dresser un premier bilan sur l’impact des clauses d’insertion sur la création d’emploi :
- 905 candidats embauchés en 2016, soit 422 000 heures réalisées en insertion,
- 99 opérations engagées dans le cadre de marchés soumis aux clauses sociales
- La création de trois plateformes de préparation aux métiers du BTP et d’aide à la personne.
Les secteurs créateurs d’insertion par l’emploi
La restauration collective par exemple. ActivitY’ travaille en étroite collaboration avec Inserxo, la filiale insertion de la Sodexo. Elle a été créée sous l’impulsion de la clause sociale du Conseil départemental des Yvelines dans ses marchés de restauration scolaire. Inserxo prévoit ainsi 30% d’heure d’insertion.
Les chantiers du prolongement du RER E ont fait l’objet d’une convention signée entre ActivitY’, le Conseil départemental et la SNCF/Eole. A la clé : 700 000 heures travaillées en insertion d’ici à 2022. Quarante yvelinois de Seine Aval en bénéficient déjà.
Xavier Gruz, Directeur de projet Eole
Grâce à la convention signée entre ActivitY’, la SNCF réseau et la Maison de l’emploi de Nanterre, 7% des heures travaillées sur le chantier seront réalisées par des personnes bénéficiant de clauses d’insertion
Julien Meneust, conducteur de travaux chez Brézillon, filiale de Bouygues
J’ai toujours été convaincu de l’intérêt d’avoir une démarche sociale. Les personnes engagées sur les chantiers savent que si elles font leurs preuves, c’est un véritable pied à l’étrier pour retrouver un travail stable