Le potager partagé et l’épicerie solidaire animent le village

La rédaction

Cet article fait partie du dossier: La nature s’invite en ville

Il s’en crée un peu partout dans les Yvelines. Un bout de terrain disponible, privé ou mis à disposition par la ville, et les jardiniers en herbe s’essayent à l’agriculture biologique, à la

potager - Chateaufort

Le Département a organisé une visite-conférence à Châteaufort pour les jardiniers des communes yvelinoises. Photo : CD78/N.Duprey

permaculture et à l’agroécologie. Popularisées par le mouvement Colibris, ces techniques donnent des potagers qui allient productivité, efficacité, protection et régénération de l’environnement naturel.

À Châteaufort-en-Yvelines, c’est sur un terrain de 4 000 m2 au cœur du village que le potager partagé se développe depuis janvier 2016. Il est couplé à une épicerie non commerciale, associative et participative, qui propose à ses membres des produits locaux ou bio à prix coûtant. L’idée a germé dans l’esprit de quelques élus et habitants qui cherchaient à pallier le manque de commerces de proximité dans le village. Résultat : plus de 300 adhérents en 18 mois.

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L’épicerie solidaire où Dorothée, adhérente de l’association, peut acheter des produits à prix coûtant. Photo : CD78/N.Duprey.

Des produits locaux ou bio à prix coûtant

Pour un village de 1 500 habitants, le succès est remarquable. « C’est incroyable le lien qui s’est créé entre nous, se réjouit Dorothée. Ce n’est pas une mode mais une réelle prise de conscience autour d’une idée simple : sauver la planète. On contribue en polluant moins et en mangeant local. »

Chaque adhérent de l’Épi Castelfortain doit mettre les mains dans la terre ou participer à la gestion de l’épicerie au moins deux heures par mois. En échange de cette contribution, il reçoit sa part de fruits, légumes et aromates et peut acheter les produits des 32 fournisseurs de l’épicerie, comme la ferme de Coubertin ou la brasserie de Chevreuse.

« Le développement est viral pour ce type de projet, poursuit Alain. Quelques clics sur le site Internet et l’association s’anime toute seule ou presque. Le plus dur est de comprendre que c’est possible. On n’est plus habitué à tant de simplicité. À part un terrain et un local, on n’a besoin de rien pour commencer et pas d’objectif commercial à atteindre pour que ça marche. »

L’Épi Castelfortain a reçu en mai dernier l’une des visites-conférences organisées par le Département pour les agents des Espaces verts des Yvelines. Présente sur place, Joséphine Kollmannsberger, Vice-Présidente déléguée à l’Environnement, s’est montrée impressionnée. « Il est réjouissant de voir un tel projet fédérer autant de monde, a-t-elle confié. Ça confirme que la demande de la population sur ce sujet est forte, et pas seulement dans les villages. »