La Conférence des territoires, qui s’est tenue au Sénat, inquiète les Présidents des Départements de Grande Couronne qui dénoncent « une asphyxie financière des territoires » et « une absence de vision pour l’Île-de-France ».
Le 17 juillet dernier, le Président de la République a organisé la Conférence des territoires au Sénat. L’association Grande Couronne Capitale, qui réunit les quatre Présidents des Départements de Grande Couronne, s’inquiète des premières déclarations du Président de la République et du Premier Ministre qui annoncent une diminution de 13 milliards des dotations aux collectivités territoriales, s’ajoutant aux 10 milliards d’efforts déjà réalisés lors du mandat précédent ainsi que la recentralisation du RSA comme hypothèse à privilégier.
Sur ces bases, les dotations de l’Etat pour nos départements devraient être égales à zéro à la fin du quinquennat. L’Etat va-t-il inventer la dotation négative ? Les départements seront-ils contributeurs nets au budget de l’Etat ? L’Etat ne finance déjà plus que 60% du RSA. De plus, nos départements doivent faire face à une immigration explosive de mineurs étrangers isolés sans aucune aide de l’Etat.
Nos collectivités ont déjà fait 10 milliards d’économie dans la précédente mandature. L’équilibre de leur budget s’est parfois fait au prix d’une augmentation massive de la fiscalité. Quels sont les efforts que nous devons encore faire ? Nous attendons que l’Etat nous indique maintenant les services à la population que nous devons supprimer. S’agit-il de la restauration scolaire, des transports scolaires, du RSA ?
Enfin, si le président évoque la Métropole dans la Région Capitale, il semble de facto rejeter l’hypothèse d’une métropole aux dimensions de la Région Île-de-France et n’apporte aucune garantie quant à la pérennité des collectivités territoriales qui en constituent l’armature.
François Durovray, Président de l’Essonne, Arnaud Bazin, Président du Val d’Oise, Jean- Jacques Barbaux, Président de la Seine et Marne et Pierre Bédier, Président des Yvelines, Patrick Devedjian, Président des Hauts-de-Seine, estiment que la réforme territoriale doit s’adapter aux spécificités des territoires :
La bonne échelle n’est pas celle de la Métropole qui exclut les habitants de grande couronne mais bien celle d’une Région Capitale. Avec 12 millions d’habitants, l’Ile-de-France doit avoir un statut particulier comme cela a été fait dans la métropole de Lyon qui ne compte qu’1,5 million d’habitants ».