Ingrid Bergman, célèbre actrice suédoise qui connu son apogée grâce aux films d’Alfred Hitchcock, fait partie des personnalités des Yvelines, tant elle marqua Choisel de son séjour pendant les 20 dernières années de sa vie.
Ingrid Bergman naît à Stockholm le 29 août 1915. Son père est photographe. Il est même l’un des premiers à posséder une nouvelle invention, une caméra, avec laquelle il filme les jeux imaginatifs et solitaires de sa petite fille, dont la mère est morte alors qu’elle avait trois ans. Il décède à son tour, la laissant orpheline à douze ans.
La passion du cinéma
À dix-huit ans, elle décide de s’inscrire dans une école d’art dramatique. On parle beaucoup à cette époque d’une étrange suédoise devenue reine du cinéma: Greta Garbo. Ingrid, elle, décide qu’elle restera naturelle, dans son allure comme dans son jeu. Elle travaille d’arrache-pied et obtient ses premiers rôles en même temps qu’elle se marie à Peter Lindstörm.
En quelques films, Ingrid devient une vedette. Elle obtient la consécration à Hollywood avec « Intermezzo » tourné avec Leslie Howard. Sa carrière internationale est lancée et sa popularité s’accroît de film en film: « Casablanca » (avec Humphrey Bogart en 1942), « Pour qui sonne le glas » (avec Gary Cooper en 1943), « Hantise » (en 1944) et « Jeanne d’Arc » de Victor Fleming en 1948, en font la star la plus désirée du monde.
Trois films tournés avec Hitchcock, « La maison du docteur Edwardes » (1944), « Les Enchaînés » (1945) et « Les Amants du Capricorne » (1949) sont des succès éblouissants.
Ingrid Bergman : une femme libre
Elle rencontre cette année-là le metteur en scène Roberto Rossellini, dont elle tombe éperdument amoureuse et fait scandale en partant le rejoindre en Italie, laissant son mari et sa fille Pia, pour tourner « Stromboli ». Les attaques des ligues de vertu américaines la font bannir du cinéma américain pendant sept ans. Elle fait son retour à Hollywood avec « Anastasia » d’Anatole Litvak, en 1956, et obtient pour la seconde fois l’Oscar de la meilleure actrice.
Elle se sépare de Rossellini dont elle a eu trois enfants. Revenue au zénith, la star alterne les rôles dans des films américains et européens, « Le Crime de l’Orient Express« , en 1975 et « Sonate d’automne« , d’Ingmar Bergman, deux ans plus tard, sans doute l’un de ses plus beaux rôles.
Les Yvelines pour trouver le repos
En 1958, elle épouse Lars Schmidt, homme de théâtre. Le couple achète une maison à la Ferté, sur la commune de Choisel, afin de pouvoir s’isoler de la vie parisienne. Ingrid y vécut les 20 dernières années de sa vie. Lars y viendra jusqu’en 1976, date d’une ultime séparation.
L’actrice mourra le 29 août 1982, en Angleterre, à l’âge de 67 ans.
Lars Schmidt, qui fut longtemps directeur du théâtre Montparnasse, poursuivra ses séjours à Choisel jusqu’en 1998. La maison est depuis 2005, un centre culturel municipal: l’Espace Ingrid Bergman.