Au cours d’un grand rassemblement, mardi 17 octobre, au Palais des Congrès de Versailles, les Présidents des départements des Yvelines, des Hauts-de-Seine, de Seine-et-Marne, de l’Essonne et du Val-d’Oise, ont prôné l’élargissement de la Métropole du Grand Paris aux contours de l’Ile-de-France. Le meilleur échelon pour disposer d’une collectivité locale efficace afin de renforcer l’attractivité internationale et le développement économique de la région parisienne.
Une métropole ambitieuse, solidaire et démocratique. C’est ce que défendent Pierre Bédier, Patrick Devedjian, Jean-Jacques Barbaux, François Durovray et Arnaud Bazin, respectivement Présidents des départements des Yvelines, des Hauts-de-Seine, de Seine-et-Marne, de l’Essonne et du Val-d’Oise lors d’une réunion ouverte à tous les élus locaux, les représentants des forces vives et de la société civile. Alors que le gouvernement planche sur l’organisation du Grand Paris, les élus franciliens veulent imposer une métropole plus juste et plus équilibrée, qui engloberait toute l’Ile-de-France. Ce périmètre permettrait de disposer d’une collectivité locale efficace, partenaire des départements et des villes, pour renforcer l’attractivité internationale et le développement économique de la région parisienne.
- Une métropole ambitieuse : elle doit concerner l’ensemble du territoire francilien car il ne saurait être question de laisser une partie des populations, des entreprises et des collectivités à l’écart de la dynamique apportée.
- Une métropole solidaire : le développement de l’attractivité ne doit pas se faire au détriment des Franciliens, qui connaissent déjà des conditions de vie éprouvantes en termes de transports, de logement, de sécurité.
- Une métropole équilibrée : qu’elle s’attaque aux ghettos urbains comme au délaissement des zones rurales, qu’elle assure le développement maîtrisé des villes et la préservation des espaces naturels, sans pour autant faire des zones moins denses le jardin d’agrément des citadins en promenade.
- Une métropole démocratique : bâtie sur l’institution régionale actuelle et encouragée à conventionner avec les départements et le bloc communal, elle s’appuierait sur une gouvernance démocratique et économe.
Cette réforme peut faire l’objet d’un large consensus et d’une mise en œuvre rapide. A l’heure où le Brexit et l’organisation des Jeux Olympiques en 2024 offrent une occasion unique de développement, l’agglomération parisienne n’a pas de temps à perdre dans un nouveau « meccano institutionnel », dont le résultat sera de désorganiser des services qui fonctionnent et de diminuer, pour plusieurs années, l’investissement public.
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