Il y a 108 ans jour pour jour, le 28 janvier 1910, Paris et toute la région francilienne sont ravagées par la grande crue dite centennale. La Seine atteint son pic maximal sur l’échelle hydrométrique : 8,62 mètres. Le Zouave de l’Alma a de l’eau jusqu’aux épaules. En comparaison, elle est aux genoux aujourd’hui.

La nature nous joue des tours et l’histoire nous rattrape. La Seine nous rappelle que rien (ou presque) ne peut se faire sans elle.
Il y a 108 ans exactement, le 28 janvier 1910, Paris et sa périphérie étaient sous l’eau, ravagées par une crue inégalée depuis le 17ème siècle.
Ce 28 janvier 2018, Paris et sa banlieue sont en vigilance orange, avec une crue hivernale qui restera encore dans les archives et marquera les franciliens, particulièrement ceux qui doivent évacuer ou s’organiser pour lutter contre la montée du fleuve.

Le 28 janvier 1910, les députés se rendent à l’Assemblée Nationale en barque. Le fameux Zouave du pont de l’Alma n’a plus rien d’altier, l’eau grimpe jusqu’à ses épaules. Plus de 20 000 caves et des centaines de rues sont inondées. Les bateaux-citernes qui doivent évacuer les déchets de la ville ne peuvent plus passer sous les ponts. La situation sanitaire est grave, la typhoïde se répand.

Dans l’ouest parisien, dans les terres qui deviendront plus tard les Yvelines, les sinistrés se comptent par dizaines de milliers. Le préfet Lépine met en place des plans d’urgence pour prévenir les épidémies, car les usines d’épuration implantées en Seine aval sont devenues inaccessibles. Des hippomobiles sont déployées pour collecter des milliers de tonnes d’ordures.