Mardi 15 mai, le collège Georges-Pompidou d’Orgerus accueille un forum dont le thème intéresse tous les parents : comment prévenir le manque de sommeil chez les ados ? Comment améliorer leur sommeil ? Quel est le bon rythme à adopter ? Autant de questions auxquelles répondra Violaine Londe, psychologue clinicienne, membre du réseau Morphée.
Selon une étude de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé), près de 30 % des jeunes de 15-19 ans sont en dette de sommeil : ils déclarent en moyenne un temps de sommeil effectif de 7h37 et une heure moyenne de coucher à 23h04. Or à l’adolescence, la durée minimum de sommeil doit se situer entre huit et neuf heures, et l’heure limite de coucher ne devrait pas dépasser 22h00. Ce manque de sommeil a de nombreuses conséquences néfastes pour leur santé.
Les cycles de sommeil se modifient à la puberté
Les habitudes de sommeil des adolescents sont différentes de celles des adultes ou des enfants. Vers l’âge de 12 ans, le cycle de sommeil se modifie en raison des changements hormonaux de la puberté. Il se produit alors un phénomène qu’on appelle le « retard de phase ». Cette période de la vie est caractérisée par une tendance à se coucher et se lever plus tard. Spontanément, les adolescents s’endorment tardivement, entre 23 heures et 1 heure du matin et se réveillent entre 9 et 10 heures.
Les adolescents ont donc une tendance naturelle aux levers plus tardifs. Cependant, selon une étude, cette difficulté à sortir du lit cache souvent un manque de sommeil accumulé au cours de la semaine.
Le manque de sommeil est néfaste pour la santé
À cause d’un emploi du temps chargé à l’école, d’un éventuel emploi à temps partiel ou de la tentation des écrans, les adolescents ont souvent un manque chronique de sommeil, surtout durant la semaine. L’adoption pendant la fin de semaine d’horaires décalés ne fait qu’aggraver les difficultés d’endormissement des adolescents.
D’autres facteurs liés à une mauvaise hygiène du sommeil peuvent compliquer le tableau : abus de sport, d’alcool, de cigarettes, de drogues, etc.
Comment améliorer le sommeil des jeunes ?
L’INPES préconise quelques astuces qui doivent être associées à une heure de coucher raisonnable (22h au plus tard) :
• bouger suffisamment pendant la journée,
• bannir les excitants après 17h (café, thé, vitamine C, coca, alcool, tabac),
• pas de dîner trop copieux,
• dîner aux alentours de 19h30 – 20h, soit deux heures avant de se coucher, afin de ne pas digérer en position allongée,
• éviter les pratiques sportives « dynamisantes » avant le coucher,
• installer un climat propice à l’endormissement : relaxation, méditation, obscurité (sauf si lecture d’un livre papier), silence, musique douce. Les écrans sont à bannir après 21h.
Chez les adolescents dont les heures de coucher et de lever sont très décalées, une technique appelée « chronothérapie » peut être mise en œuvre. Elle consiste à retarder les heures de coucher/lever de 3h chaque jour jusqu’à rétablissement d’horaires convenables. Cette technique exige d’être mise en œuvre pendant les vacances, mais elle semble efficace pour recaler des horaires incompatibles avec la scolarité.
Si vous souhaitez en savoir plus et recueillir des informations précises auprès des spécialistes, vous pouvez vous inscrire (l’entrée est gratuite et ouverte à tous) :
Quand : Mardi 15 mai 2018
A quelle heure : à partir de 19h jusqu’à 21h
Adresse : Collège Georges-Pompidou d’Orgerus – 2, rue du Poirier d’argent
Inscription : oxyjeunes@hopitalhoudan.fr / 01 30 46 99 70
Ou sur la page Facebook de l’événement