Lors de l’entretien des Yvelinois avec Pierre Bédier, Marie-Marguerite Taylor, retraitée, et Damien Guibout, maire de Davron, ont interpellé le Président des Yvelines sur la nécessité d’embaucher du personnel aidant. Une proposition de Madame Taylor a attiré l’attention des intervenants…
Marie-Marguerite Taylor : Par rapport au RSA justement, on se plaint beaucoup du manque de personnel dans les Ehpad. Est-ce que des gens sans emploi pourraient venir aider et apprendre un nouveau métier ?
Pierre Bédier : C’est une excellente idée. Nous pourrions proposer d’ajouter aux équipes médico-sociales en place du personnel en plus, à l’instar de ce que nous avons fait dans les collèges et qui marche aujourd’hui. Merci de votre réflexion. C’est l’exemple même du partage d’expérience que j’attendais de ce genre de réunion.
« À plusieurs, on réfléchit mieux que seul ».
M.-M. T. : C’est un créneau à prendre qui pourrait s’avérer gagnant pour tout le monde et pourrait peut-être contribuer à faire baisser le chômage…
P. B. : Et les Yvelines en ont bien besoin. Car, même si le taux de chômage reste l’un des plus faibles d’Île-de-France (7,8 %), il augmente trop vite.
Damien Guibout : Comment l’expliquez-vous ?
P. B. : La désindustrialisation ! Les Yvelines sont le dernier département industriel d’Île-de-France. Un secteur encore fort grâce à deux gros constructeurs automobiles, PSA et Renault, mais qui a laissé sur le carreau un grand nombre d’ouvriers et fait de la Vallée de la Seine un territoire sur lequel il faut être très vigilant : la moitié des 20 000 bénéficiaires du RSA des Yvelines, y réside.
M.-M. T. : Pourquoi avoir augmenté autant l’impôt départemental ? Les personnes âgées, qui ont des petites pensions, et tous les Yvelinois qui paient plein pot, commencent à en avoir assez…
P. B. : Le budget des Yvelines, grosso modo, c’est un milliard d’euros de fonct ionnement et 400 millions d’investissement. Il y a deux ans, j’ai décidé d’augmenter la taxe foncière, qui est passée de 7,52 % à 12,52 %. Pas parce que cela me faisait plaisir mais parce que, entre dépenses sociales obligatoires en hausse et recettes en baisse, il nous manquait 200 M€. Nous n’avions pas le choix. Si vous avez un budget de 1 000 € et que tout d’un coup, on vous le ramène à 800 €, croyez-moi, vous le sentez passer.
« Je souhaite pouvoir baisser les impôts de deux points d’ici deux ou trois ans »
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