Lundi 17 septembre, le Salon des Aigles de l’Hôtel du Département accueillait les principaux et professeurs des dix collèges yvelinois qui participeront à cette quatrième édition du challenge RobotY’c.
Depuis quatre ans maintenant, des collèges du Département se lancent dans l’aventure RobotY’c : une année scolaire pour construire et programmer un robot selon le thème donné, en vue de la finale départementale au cours du mois de juin.
Après le robot sportif, la voiture autonome et le robot sylviculteur, le thème de cette année est le robot batelier, en hommage à la Seine qui traverse le nord du département. Pour cette édition, la difficulté se porte moins sur la programmation que sur la construction du robot en lui-même. Dix collèges yvelinois participent au challenge :
François Mauriac à Houdan
Galilée à Limay
Le Bois d’Aulne à Conflans Sainte-Honorine
Louis Pasteur à Mantes-la-Jolie
Louis Pergaud à Maurepas
Marcel Pagnol à Bonnières-sur-Seine
Montaigne à Conflans Sainte-Honorine
Paul Bert à Chatou
Paul Verlaine aux Mureaux
René Descartes à Fontenay-le-Fleury
Chacun d’eux travaille en binôme avec les différentes écoles partenaires : l’ESTACA, l’ISTY et l’IUT de Mantes-la-Jolie dont plusieurs élèves étaient présents lors de la présentation du projet. Les collèges et écoles travaillent main dans la main, en mode projet, durant 7 mois environ pour présenter le meilleur robot. Bien évidement, les élèves ne sont pas laissés seuls et ils seront accompagnés par leurs professeurs et les étudiants. Parmi eux, Quentin et Valentin, étudiants à l’IUT de Mantes-la-Jolie, qui participent au projet cette année. Cinq rendez-vous sont prévus sur l’année pour aider les collégiens à avancer sur le robot. Quentin, qui interviendra au collège Marcel Pagnol à Bonnières-sur-Seine est heureux d’apporter ses connaissances :
Je cherche dans un premier temps à aider les collégiens mais aussi à apprendre auprès d’eux car la programmation m’intéresse.
Pour Valentin, qui sera au collège Galilée à Limay, c’est également un bon moyen de travailler la communication et de continuer à apprendre. Suite à la présentation du robot batelier sur lequel ils viendront prêter main forte aux collégiens : Quentin et Valentin sont très confiants !
Tous les collèges qui ont été retenus souhaitent s’investir dans ce projet pour diverses raisons : travailler ensemble, travailler l’oral (notamment en vue d’une préparation au brevet des collèges), permettre un apprentissage du programme scolaire plus approfondi. C’est également l’occasion de travailler tout au long de l’année sur un projet au cahier des charges très exigeants.
Plusieurs matières sont mobilisées sur ce challenge RobotY’c. Dans la plupart des collèges nous retrouvons la technologie, les mathématiques ainsi que les arts plastiques. Il faut donc donner confiance aux enfants car en équipe, ils sont capables de construire ce robot en respectant les contraintes et conditions comme le rappelle Angèle Tenorio-Fiammenghi, chargée de mission numérique au sein d’Yvelines Numériques.
RobotY’c s’inscrit dans le cadre « Numérique & Handicap », les dispositifs ULIS ont toute leur place dans ce challenge et participent avec le même cahier des charges, si exigeant soit-il, que les autres classes. En 2018, un dispositif ULIS faisait même partie des quatre collèges récompensés. Patrice Renaud, chargé de mission nationale « Numérique & Handicap » au Ministère de l’Éducation Nationale était présent et totalement convaincu par le challenge RobotY’c :
Les élèves en situation de handicap ne sont pas oubliés. RobotY’c est une vraie chance pour les enseignants ainsi que pour les élèves. Le challenge RobotY’c est parfaitement organisé, c’est une réelle réussite.
Cette année, le challenge est également ouvert aux classes SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) comme au collège Pégaud ou Verlaine, pour permettre aux élèves de s’investir sur un projet à long terme.
C’est cette interdisciplinarité qui séduit le corps enseignant et les incite à déposer leur candidature. En effet, Madame Razes, principale du collège Louis Pasteur à Mantes-la-Jolie nous explique que c’est le professeur de technologie qui a répondu à l’appel à projet. Ce dernier a proposé l’idée aux professeurs d’arts plastiques, histoire-géographie ainsi que les professeurs de français et de langues.
Le projet RobotY’c n’est pas déconnecté du programme scolaire et pour Madame Razes, c’est un atout :
C’est une manière d’utiliser une pédagogie de projet pour aborder les connaissances programmatiques qui sont celles d’une classe de 3ème ordinaire.
Cécile Dumoulin, Vice president du Conseil Départemental des Yvelines en charge des collèges, accueille cette rentrée RobotY’c avec enthousiasme et espoir :
Le challenge RobotY’c est l’occasion de rappeler que nous avons besoin d’ingénieures avec un « E ». Les filles ont de grandes capacités et peuvent se lancer dans ces études.
RobotY’c est un projet inclusif qui met le travail d’équipe à l’honneur. Durant ce lundi après-midi, les intervenants présenteront plus en détails le projet de cette année et les professeurs assisteront à la première formation du dispositif, car c’est grâce à leur compréhension qu’ils pourront soutenir les élèves et leur permettre de développer toutes leurs capacités. Il ne faut pas oublier que les collégiens d’aujourd’hui sont les ingénieur.e.s de demain.