« Nous comptons sur l’effet Ryder Cup »

La rédaction

Cet article fait partie du dossier: Les Yvelines accueillent la Ryder Cup 2018

C’est le troisième événement sportif le plus suivi au monde ! Pendant plusieurs années, le Département et les professionnels du golf se sont préparés à l’accueillir du 27 au 30 septembre pour la première fois en France, au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines. Une belle occasion pour Didier Cocheteau, Président du Comité Départemental des Yvelines de Golf, de démocratiser ce sport.

Didier Cocheteau, Président du Comité Départemental des Yvelines de Golf, espère ainsi dépoussiérer l’image du golf.

C’était une première pour la Ryder Cup en France, qu’est-ce que cela représente pour les Yvelines ?

Il s’agit de la troisième épreuve mondiale en termes d’audience après les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football. 60 000 spectateurs par jour étaient attendus au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines Même s’il reçoit l’Open de France, un open professionnel, tous les ans depuis 1991, il a changé de dimension de par l’ampleur de l’événement et les travaux qui ont été mis en oeuvre. Le Golf National date des années 1990 et comme il s’agit d’une épreuve de très haut niveau, le parcours devait pouvoir résister aux aléas climatiques. Il fallait donc faire des travaux d’aménagement, refaire le drainage du parcours, l’arrosage, et certains des trous. Ils ont été financés par l’État et par la Fédération française de golf qui est propriétaire du terrain.

Quel est le rôle du comité départemental dans l’organisation ?

Il faut savoir que cet événement n’appartient pas aux fédérations, c’est une épreuve organisée par une société commerciale, le Ryder Cup Committee. Nous ne sommes pas impliqués dans l’organisation. Cependant, nous avons travaillé sur la Ryder Cup depuis cinq ans. L’objectif de la Fédération, de la Ligue de Paris et du Comité départemental des Yvelines est de promouvoir le golf. Donc nous avons utilisé l’argument de la Ryder Cup pour notre développement associatif et commercial. J’ai signé une convention « Ryder Cup 2018 » avec le rectorat de Versailles il y a quatre ans pour faire entrer le golf à l’école. Nous avons touché ainsi plus de 2 000 enfants par an via des programmes scolaires à coloration golfique : initiation en primaire, cycle d’enseignement en début de collège, participation aux rencontres des associations sportives (USEP et UNSS) et pratique d’excellence au sein des sections sportives des collèges. Pour les élèves de primaire, nous avons créé « mon carnet de golf », un document éducatif qui permet de faire des maths, du français, de l’anglais, de la géographie et un peu d’écologie autour du golf. Nous mettons à disposition des établissements des moniteurs et du matériel. Tous les ans, nous organisons la journée. « Faites du golf » : environ 400 élèves de primaire de diverses communes du département sont conviés au Golf National. L’objectif étant, bien sûr, de transformer le sport scolaire en pratique sportive.

Quelles retombées attendez-vous de la Ryder Cup ?

CD78/N.Duprey

 

Nous comptons sur l’effet Ryder Cup pour augmenter le nombre de licences. La fédération stagne autour des 400 000 licenciés, avec une population vieillissante. Dans les années 1990 nous avons ouvert plus de 200 golfs en France, ce qui a engendré une progression du nombre de pratiquants. Depuis quelques années, pour des raisons économiques et écologiques, on ne fabrique plus que quelques golfs par an en France. Les équipements sont saturés et cela fait augmenter les prix d’inscription. Le modèle de démocratisation du golf que nous avons imaginé passe par l’accès à des petites structures de proximité. La fédération avait pour engagement d’ouvrir 100 petites structures en France. Il est atteint, mais ça ne suffit pas. Il faut que l’on arrive à trouver des façons d’amener le golf auprès des gens pour qu’ils puissent aller jouer facilement, à pied ou à vélo, comme c’est le cas par exemple en Angleterre. La clé du développement sera d’arriver à donner des structures correctes. Notre travail consiste à convaincre les maires et à démonter l’idée répandue d’un sport difficile d’accès. Nous n’avons pas besoin de golfs de prestige, mais de structures sportives comme l’on peut avoir des gymnases ou des terrains de tennis dans les communes.

Les Yvelines, le département le mieux équipé d’Ile-de-France :

  • 27 400 licenciés répartis dans 62 associations dont 31 entreprises affiliées.
  •  19 parcours complets,
  • 5 parcours de 9 trous
  • 3 structures compactes « Pitch and putt »
  • 4 practices