Les zones humides deviennent rares en Île-de-France. Dans les Yvelines, le Département met tout en œuvre pour les protéger, et même les valoriser, grâce à une gestion écologique innovante.
Notre territoire est piqueté de mares, d’étangs, de prairies humides et sillonné de ruisseaux, rus et rivières. Des milieux d’une richesse insoupçonnée mais fragiles. Pour les protéger, le Département a acquis de nombreux Espaces Naturels Sensibles qui abritent ces précieux écosystèmes, véritables sanctuaires pour la flore et la faune :
- l’Étang du Bout du monde (Epône),
- le Parc du Peuple de l’herbe (Carrières-sous-Poissy),
- le réseau des mares en forêt de Pinceloup-Saint-Benoît,
- la forêt de Houlbran (Vallée de Chevreuse)
- et celle des Flambertins (Crespières).
Mais aussi les prairies humides de Ronqueux et des Prés Bicheret…
Redessiner les paysages
Ici, les mares sont restaurées par curage et mises en lumière en essartant* (= débroussailler un terrain boisé par arrachage ou brûlage) leurs abords pour favoriser le retour des amphibiens et des libellules.
Là, des peupliers sont abattus pour qu’une prairie humide renoue avec le pastoralisme**.
Ailleurs, une digue est effacée, les méandres d’un cours d’eau redessinés pour que la vie reprenne sur les berges et dans son lit… Dès que nécessaire, les équipes départementales œuvrent pour permettre à la nature de reconquérir ses espaces.
« Nous intervenons également pour ouvrir ces lieux aux promeneurs, en les équipant d’observatoires ornithologiques ou de sentiers de balades, jalonnés de panneaux d’informations »,
explique Eliane Belissont, chef du service du patrimoine naturel à la direction de l’Environnement du Département.
* essarter : débroussailler (un terrain boisé) par arrachage ou brûlage.
** pastoralisme : mode d’exploitation agricole fondé sur la valorisation de la végétation naturelle par le pâturage des troupeaux.
Retour aux sources
Les divers travaux d’aménagement menés dans le département ont vocation à sécuriser les zones certes, mais aussi à leur redonner leur vocation première. Un retour aux sources naturelles en somme. Le site de Ronqueux (Bullion) par exemple accueille à nouveau un cheptel de vaches Salers grâce à la pose d’équipements pastoraux et d’une mare-abreuvoir.
Dans la forêt départementale d’Abbécourt (Orgeval), un étang avait été créé par la construction d’un barrage et d’un remblai. Désormais, le Département a choisi de supprimer la digue pour restaurer la continuité écologique. Résultat, les roselières vont à nouveau accueillir les oiseaux nicheurs et des sentes piétonnes permettront au public de découvrir ce lieu superbe.
Aux Prés Bicheret, sur la commune de Châteaufort-en-Yvelines, des travaux de restauration entrepris par le Conseil départemental ont permis ici aussi de réinstaurer le pastoralisme avec la mise en pâture de bovins écossais.
« Ces réaménagements ont par ailleurs fait intervenir des personnes en insertion professionnelle, un double enjeu positif, social et écologique », conclut Eliane Belissont.
Une gestion de l’eau récompensée
Depuis 2013 un Trophée créé par le Conseil départemental récompense les communes yvelinoises engagées en faveur d’une gestion durable de l’eau. Un concours complémentaire du label Villes Et Villages Fleuris. Toutes les communes peuvent y participer.
- La rivière du Roi Soleil
- Les fontainiers, magiciens des Grandes Eaux de Versailles
- Xavier Dufrayer : le magicien de l’eau
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- Renaissance du Ru de Gally