Val Services envisage de créer une école de gardiens

SandrineGAYET

L’ancienne régie du quartier du Val Fourré est devenue une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) en pleine croissance. Avec au cœur de ses nouvelles missions, l’insertion par une activité économique marchande. Et le projet d’ouverture d’une école de gardiens.

François-Xavier Signerin, (de face) déploie de nombreux projets autour de l’insertion des femmes, des jeunes et des chômeurs de longue durée. Photo Nicolas Duprey/CD78

Au cœur du Val Fourré, François-Xavier Signerin, PDG de Val Services, fait figure d’ovni. Pas pour sa carrure de rugbyman et son franc-parler. Mais pour les ambitions qu’il y a déployées depuis 2017, pour transformer une régie de quartier qui végétait, en une entreprise dynamique :

A mon arrivée, Val Services était une association de quartier dont la survie dépendait essentiellement des subventions publiques. Avec les baisses de dotations de l’Etat, il fallait trouver d’autres ressources…

Par exemple, transformer ces subventions en marchés liés à l’insertion professionnelle.

Les gens ne demandent pas l’aumône. Ils veulent bosser pour se loger et vivre décemment ! C’est ce que Val Services leur propose aujourd’hui.

Résultats : devenue une SCIC, l’entreprise peut candidater aux appels à projets de GPS&O portant sur l’entretien de la voirie et des espaces verts. Surtout, Val Services, qui compte une centaine de salariés dont 80 en insertion, dégage des bénéfices dont une partie est reversée aux salariés, qu’ils soient en CDI ou en CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion).

Vers la création d’une école de gardiens ?

L’économie sociale et solidaire est dans l’ADN de Val Services qui s’engage à « remettre l’humain au cœur du débat », via notamment le management participatif. Son président envisage la création d’une école locale de gardiens avec des bailleurs sociaux.

Le métier de gardien offre de belles opportunités pour les personnes employées au nettoyage des parties communes des immeubles.

Un « parcours gardien » devrait ainsi voir le jour avec des formations à la clé. « Notre mission, conclut François-Xavier Signerin, c’est de mettre les jeunes et ceux qui ont été cassés par la vie, au boulot avec des compétences solides ».