Yvelines et Hauts-de-Seine sont présents ensemble pour la troisième fois au Salon International de l’Agriculture. Un moyen de s’engager dans la fusion et de présenter la complémentarité des deux territoires malgré leurs différences.
L’ouest parisien s’est donné rendez-vous à Porte de Versailles le 24 février. Pierre Bédier et Patrick Devedjan, respectivement président des Yvelines et des Hauts-de-Seine, sont venus honorer le stand où sont réunis leurs deux Départements au cœur du Salon International de l’Agriculture 2020. Il a pour vocation d’illustrer la réunification des deux départements, qui présentent conjointement les spécificités de leurs territoires pour la troisième année consécutive.
« Nos deux Départements ont leur place ici, explique Pierre Bédier, 30% du territoire est rural. S’il se concentre dans les Yvelines, le monde agricole est nécessaire au Département des Hauts-de-Seine qui restera urbain, mais qui a besoin de respirer ».
Les Yvelines, équilibre environnemental de l’ouest francilien
La complémentarité des deux collectivités est mise en avant par les chiffres. Les Yvelines sont le 2e territoire agricole d’Île-de-France avec 950 exploitations représentant 2 140 emplois dans le secteur. Les Hauts-de-Seine accueillent de grandes entreprises de transformation et de distribution. L’industrie agroalimentaire concerne donc 16 000 emplois pour les deux départements.
« Les Yvelines, pour les Hauts-de-Seine, c’est avant tout notre équilibre. C’est un territoire qui nous sauvera de notre folie urbaine », déclare Patrick Devedjan.
Si le territoire alto-séquanais ne dispose pas de terres agricoles, il a cependant besoin de se fournir en ressources naturelles. Les deux collectivités ont. notamment mis en œuvre un plan d’actions pour une alimentation de qualité auprès des collégiens. Le but est de respecter la saisonnalité des fruits et légumes, de favoriser la production locale et biologique. Chaque année, ce sont 9 millions de repas qui sont servis aux collégiens des deux territoires.
Protéger les espaces agricoles
Actuellement, le territoire des Yvelines comprend 98 000 hectares d’espaces agricoles, pour un total de 1 000 exploitations. Les trois quarts de cette surface sont uniquement utilisés pour les grandes cultures céréalières. L’élevage animal concerne lui 11,4% des terres, tandis que le maraîchage utilise 6,8% du territoire agricole.
« Nous voulons et surtout nous sacralisons notre espace agricole. Si les tendances actuelles poussent à l’urbanisation, Yvelines et Hauts-de-Seine s’engagent pour la préservation de ces espaces », analyse Pierre Bédier.
Pour cela, les deux Départements ont créé en 2018 l’opérateur Biodif qui a pour mission de conseiller les collectivités et les maîtres d’ouvrage publics ou privés pour éviter et réduire l’impact des aménagements en Ile-de-France sur les milieux naturels.
Devenir un pilier de l’agriculture moderne
Cette préservation nécessite malgré tout une évolution technologique du monde agricole. Notamment en permettant aux agriculteurs de bénéficier des nouvelles avancées afin de gérer les exploitations de façon plus raisonnée, moins gourmande en énergie, en produits phytosanitaires, et plus respectueuse de l’environnement.
Mais aussi en permettant de créer des axes d’innovation autour de l’industrie agroalimentaire. Comme la mise en place de la plus grande serre urbaine à Colombes en 2021. Symbole d’une nouvelle occupation du territoire urbain, friand et premier demandeur de produits locaux de qualité.