Henri de Saint-Mleux fut maire de Versailles entre 1919 et 1925. Bien qu’il ne reste réellement que peu d’informations sur son mandat, un chose surprenante a eu lieu en mars 1923. A cette époque, lui était obligé de rester confiné à son domicile pour raison de santé.
C’était le 22 mars 1923. Le maire de Versailles de l’époque s’est retrouvé dans une situation similaire à la nôtre, près de 100 ans auparavant. En effet, comme annonçait dans le journal local de l’époque, « Les Nouvelles de Versailles », Henri de Saint-Mleux n’avait pas le droit de quitter son domicile. Il ne s’agissait cependant pas de la grippe espagnole qui sévissait en Europe, mais simplement d’un problème oculaire.
En effet, le journal stipule « Le maire de Versailles, obligé, par l’état de sa vue, de suivre le traitement rigoureux que lui impose la Faculté, ne viendra pas à l’Hôtel de Ville pendant un mois ». Le simple entrefilet, au milieu de la page de Une, sert avant tout à annoncer l’intérim par Mr. Tabourd, premier adjoint, au poste de maire de la ville durant cette courte période.
Les rumeurs de démission dans les rues de Versailles
Si cet épisode n’est pas réellement un moment marquant de l’histoire versaillaise, il a cependant fait sensation à l’époque. En effet, le journal consacre la deuxième partie de son papier à éteindre les différentes rumeurs qui semblent se diffuser dans les rues versaillaises suite à l’absence du maire de l’époque.
« Ajoutons, pour couper court à un bruit qui a été répandu ces jours-ci dans le public, qu’il est absolument faux que Mr. de Saint-Mleux ait donné sa démission de Maire de Versaillles », explique le journal. Précisant par la suite que le principal intéressé n’avait même jamais « songé à prendre une telle détermination, que rien, d’ailleurs, ne justifierait ».
Un maire face à la montée du communisme en France
Henri de Saint-Mleux fut maire entre 1919 et 1924. Avocat de profession, il est responsable, durant la durée de son mandat, de la construction du monument aux morts de la première guerre mondiale à Versailles dont les travaux ont débuté cette même année de 1923. Avocat de profession, son cabinet se trouvait au 15 rue des Réservoirs à Versailles.
Ne faisant qu’un seul mandat, durant lequel il fut souvent en confrontation avec les socialistes et les communistes qui tentaient régulièrement de prendre du poids au sein de la politique municipale de Versailles, il laissera sa place en 1925 à Yves Le Coz, fonctionnaire dans l’administration des Finances. Ce dernier sera en poste jusqu’en 1935.