Connu comme un des meurtriers les plus médiatiques de France, Henri Désiré Landru a été arrêté le 12 avril 1919 dans son appartement parisien. Mais c’est dans les Yvelines et notamment à Gambais qu’il réalise ses crimes. Jugé devant toute la presse internationale à Versailles, il est condamné à mort.
C’est la fin de cavale pour Henri Désiré Landru. Le jour de ses 50 ans, le 12 avril 1919, il est arrêté pour le meurtre de onze femmes entre février 1915 et janvier 1919. L’homme est chauve, mais doté d’une barbe noire fournie. Son visage est encore aujourd’hui connu comme un des plus célèbres meurtriers français. Son procès notamment a passionné les journaux et ses contemporains. Jugé à la cour d’assises de Seine-et-Oise à Versailles, il a été conduit à l’échafaud le 25 février 1922.
De la simple escroquerie aux meurtres de femmes seules
Né en 1869 à Paris, Henri Désiré Landru est issu d’une famille modeste. Le début de sa vie ne semble d’ailleurs laisser aucun présage de l’avenir du personnage. Et c’est seulement en 1893 que l’homme commet son premier acte d’escroquerie et lui donne un goût pour le mensonge. Il multiplie ainsi ses escroqueries jusqu’en 1909 où il se fait prendre et passe trois ans en prison.
Mais sa sortie de cellule ne change rien et il reprend ses vices dès qu’il remet le pied dehors. Il est cette fois condamné par contumace et bascule alors dans l’anonymat. Ne pouvant plus se faire reconnaître sous peine de partir en Guyane pour le bagne, il décide alors d’assassiner ses victimes. Son stratagème vise avant tout les femmes seules. Il se fait passer pour un veuf aisé et s’attaque à elles après avoir fait main basse sur leurs quelques économies. Pour ses funestes desseins, il les invite dans des villas louées, à Gambais et à Vernouillet dans les Yvelines.
L’assassin trahi par ses trajets dans les Yvelines
Au total, onze femmes seront assassinés par Henri Désiré Landru. Cependant, il utilise près de 90 pseudonymes pour éviter de se faire retrouver. Mais son physique si particulier causera sa perte. Malgré ses identités, il se fait régulièrement remarquer à Gambais éveille les soupçons. Mais c’est dans un magasin de Paris qu’il est reconnu. Le vendeur enregistre son nom d’emprunt, Lucien Guillet, et son adresse pour une livraison au 76 rue de Rochechouart. Si bien qu’au 12 avril, la police débarque. Après une fouille méticuleuse, elle découvre un papier d’identité au nom d’Henri Désiré Landru et une liste de femmes dont deux sont portées disparues.
Après enquête, les preuves se dévoilent de plus en plus. Et ce sont les trajets en train vers les Yvelines qui vont le faire tomber. En effet, les billets indiquait un aller-retour pour lui-même, tandis que le billet de la victime ne comportait qu’un aller simple. Le procès s’ouvre en 1921 devant la cours d’assises de Versailles. L’homme nie en bloc l’assassinat de ses victimes malgré qu’il reconnaisse l’escroquerie.
Landru, un homme qui fascine la presse
Un procès spectacle auquel assistent la presse nationale et étrangère. Henri Désiré Landru fascine l’audience. Ne se retenant pas d’alpaguer la salle et les juges, il se montre à la fois provocant et plein d’humour. Et malgré quelques tentatives de son avocat, Henri Désiré Landru sera condamné à mort après avoir été déclaré coupable du meurtre de onze femmes. Il est exécuté à 6h10 du matin le 15 février 1922 à l’entrée de la prison de Versailles.