Favoriser le vélo grâce à une offre adaptée aux besoins

NicolasThéodet

Les Yvelines pensent vélo. Mais la particularité du territoire nécessite une réflexion différente de celle des Départements voisins. Ces derniers peuvent en effet proposer un politique du tout vélo, alors que dans les Yvelines, son utilisation est complémentaire des autres moyens de transport. 

Et si le vélo s’imposait dans les mobilités quotidiennes ? La question s’est posée de nombreuses fois durant cette période de déconfinement. Economique et écologique, ce moyen de transport rivalise avec la voiture sur les trajets de moins de 5km selon l’Ademe. Cependant, si le voisin alto-séquanais et la ville de Paris ont pu miser dessus, les Yvelines pensent vélo différemment.

Les Yvelines adaptent les infrastructures en fonction de son territoire et de ses besoins.
CD78/N.Duprey

Bien sûr, les coronapistes ont été mises en place. « Il faut tenter l’expérience », avait alors déclaré Jean-François Raynal, vice-président du Département délégué aux mobilités. Mais très rapidement, elles ont été retirées. Non adaptées, elles occasionnaient d’importantes perturbations du trafic malgré un faible nombre d’automobiles sur les routes. « Nous connaissons la circulation dans les Yvelines. Nous ne sommes pas là pour créer des difficultés », explique Jean-François Raynal.

Le vélo dans les Yvelines est un outil complémentaire

La raison est d’ailleurs évidente. Les Yvelines sont à la fois proches, mais aussi éloignées de l’agglomération parisienne. Poussant ainsi à un développement différent des infrastructures cyclables. « Nous sommes d’accord pour accompagner la pratique cycliste. Nous sommes même sans doute le Département qui a créé le plus de pistes cyclables en Ile-de-France. Mais le vélo doit être un outil complémentaire de transport », explique Pierre Bédier.

Privilégier la multimodalité est un enjeu de taille. Parking à vélo et voies cyclables menant vers les gares sont plus adaptés à la pratique sur le territoire des Yvelines. Saint-Quentin, Versailles, Plaisir, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Rémy-lès-Chevreuses… tous mettent en place les avancées pour répondre à la question du dernier kilomètre. Si bien qu’une grande majorité des voies mènent à ces pôles multimodaux, qui vont se multiplier dans la vallée de la Seine avec l’arrivée d’Eole. Le Conseil Départemental a d’ailleurs voté le Plan Relance Vélo qui prévoit avant tout un soutien aux collectivités pour le développement de la pratique du vélo. Ainsi le Département participe au financement des infrastructures nécessaires à la pratique et au besoin de chaque territoire.

Dans les Yvelines, le vélo se pense avec les autres moyens de transport. © CD78

Pas d’opposition avec la voiture

Si les Yvelines ont subi de plein fouet la politique du tout-voiture des années 80-90, le vélo reprend une place de plus en plus importante sur le territoire. Il est donc nécessaire de lui faire une place au sein des mobilités avec une réponse adaptée. Sans jamais que cette réponse ne mette en opposition les différents moyens de transport nécessaires aux déplacements des habitants.