Alors que Renault annonce ses projets pour les années à venir, l’usine de Flins reste au coeur de la stratégie. Le site yvelinois garde une place conséquente. Un ancien modèle de l’usine va renaître, la R5. Sans pourtant savoir si sa production se fera dans l’usine historique.
Qui n’a pas un seul souvenir d’enfance marqué par une Renault ? Le fleuron de l’automobile français prépare sa révolution après des années de difficultés financières. Dans ce que le groupe baptise « renaulution », il est prévu de relancer un modèle mythique de la marque. La R5 va en effet faire son grand retour sur les chaîne de montage sous un format moderne et surtout 100% électrique.
La R5, le modèle de Renault qui a fait les beaux jours de Flins
Ce lancement, voulu par le nouveau patron de la marque, Luca De Meo, n’est pas sans rappeler le passé prestigieux de l’entreprise de Flins. Dans ces grands hangars en bordure de l’A13, le premier modèle de R5 y a vu le jour. Entre 1972 et 1984, 3 050 643 exemplaires sont sortis du site Yvelinois.
« La nouvelle R5 incarne la « Nouvelle Vague » : elle est étroitement liée à son histoire tout en symbolisant l’avenir, en rendant les véhicules électriques populaires e t accessibles à tous », explique le PDG.
Il serait légitime de voir l’usine yvelinoise reprendre la production de ce nouveau vieux modèle. Sans compter que Flins est actuellement le site de production du seul véhicule 100% électrique de Renault, la Zoé. Mais cela ne semble pas être l’avenir prévu par le nouveau leader italien.
Flins, temple de l’économie circulaire de l’automobile propre
Le site, qui s’étend sur 237 ha va pourtant être au cœur de la stratégie de la marque. D’ici 2025, Renault souhaite devenir « leader dans l’économie circulaire ». Et pour cela, c’est le site yvelinois qui va accueillir la Re-Factory. Le concept prévoit « des services dédiés aux véhicules électriques et à l’énergie », précise les équipes de Luca De Meo. Le but sera de convertir des modèles thermiques d’occasion en véhicules propres en privilégiant l’électrique et l’hydrogène.
« Il s’agit de faire entrer l’industrie automobile dans la modernité. Nous allons devenir une marque énergétique en renforçant notre position de leader dans les véhicules électriques avec le projet Electro Pole et en investissant dans l’hydrogène », précise le leader de la marque.
Pour le moment, la nouvelle R5 n’a pas de site officiel de production. Il n’en reste pas moins que si le modèle mythique de la marque au losange quitte les Yvelines, le territoire perdra une petite partie de son ADN automobile.