Le tour du monde à la voile en solitaire passionne les élèves du collège Sainte-Thérèse de Rambouillet. Ils étaient à fond aux côtés du navigateur Louis Burton, qui, classé 3e de ce fameux Vendée Globe, a été scolarisé dans l’établissement.
Le skipper du voiler Bureau Vallée, dont le siège social est implanté aux Clayes-sous-Bois, est arrivé aux Sables-d’Olonne mercredi 27 janvier à 23 h 45 en seconde position. Il a bouclé son tour du monde en 80 jours 10 heures 25 minutes et 12 secondes et au général il est classé à la troisième place.
Les enfants qui l’ont suivi sont contents de voir qu’il a atteint son objectif d’aller jusqu’au bout et qu’il bien placé.
Les élèves l’ont suivi de bout en bout depuis le départ donné début novembre. Au lendemain de l’arrivée, ils éprouvent une petite pointe de déception. Ils espéraient une victoire de leur favori.
C’est Laurence Faudin, la professeure d’histoire-géographie qui est à l’origine de cet intérêt pour le Vendée Globle. Tout simplement parce qu’elle a eu Louis Burton comme élève au début des années 1990. Ce dernier a effet passé son enfance dans les Yvelines. L’enseignante étant par ailleurs passionnée de voile, elle a donc embarqué ses élèves de sixième dans l’aventure.
Je leur parle des navigateurs mais ça reste un cours de géographie, j’utilise l’épreuve pour aborder les océans, les longitudes, les latitudes ou encore les caps et les routes empruntées sur la mer par les cargos dont certains passent par le canal de Suez, construit par le français Ferdinand de Lesseps.
Les collégiens captivés
Depuis le début du mois de novembre, Louis Burton tient donc la vedette durant les cours. Le rite est le même en classe depuis près de trois mois. Après avoir rejoint leur place, les enfants sortent la carte du monde et l’enseignante allume son ordinateur qu’elle connecte immédiatement sur le site officiel du Vendée Globe. Les bateaux, les classements et les commentaires s’affichent alors sur le tableau par le biais d’un vidéoprojecteur.
Les collégiens ont les yeux rivés sur l’écran. Ils sont totalement captivés. Les minutes défilent sans temps mort. Tout le monde participe avec envie.
Et pour cause, les cours sont très vivants. A chaque fois Laurence Faudin aborde un thème bien précis. Par exemple les contraintes naturelles. En clair à quelles difficultés sont confrontés les navigateurs durant leur parcours autour du monde. Sans attendre une forêt de bras se lève spontanément. Les réponses fusent. Valentin, Noémie, Hugo, Albéric, Zoé, Antoine, Valentine et les autres donnent tour à tour leur point de vue.
Les navigateurs affrontent les tempêtes, les objets flottants non identifiés, le froid, les portes conteneurs, l’absence de vent, les avaries…
A propos d’avarie, Louis Burton n’y a pas échappé. Il a rencontré un problème de voile. Ce fait sert d’accroche pour l’enseignante qui l’évoque en mêlant l’épreuve et la géographie. Elle explique que le navigateur s’est arrêté à proximité de île Macquarie, située au milieu de l’océan Pacifique dans le secteur de l’Antartique. La professeure montre l’endroit sur la carte. S’en suit un échange autour des courants et de la situation géographique de la zone mais aussi sur les méthodes de réparation de l’avarie avec en particulier la montée du skipper au sommet du mat de son voilier à 30 mètres de haut.
Selon moi, le Vendée Globe, c’est l’Everest de la mer. L’Everest est la montagne la plus haute de la planète mais la course autour du monde en solitaire est une épreuve redoutable. C’est une leçon de vie qui nous est donnée par les participants.
Louis Burton espéré au collège
De nombreux élèves de Sainte-Thérèse éprouvent un sentiment de fierté du fait d’être scolarisés dans le même établissement que Louis Burton. Car devenu un grand navigateur, il leur apporte du rêve. Passé par le collège, il vit aujourd’hui de sa passion. Mieux grâce à sa détermination et ses bons choix tactiques, il caracole aux premières places du Vendée Globe après plus de 75 jours de mer en solitaire.
A fond aux côtés de leur favori, les élèves espèrent une victoire du skipper de Bureau Vallée pour sa troisième participation à cette épreuve mythique. Mais une chose est sûre, peu importe le résultat final, tous les collégiens mais aussi Laurence Faudin aimeraient accueillir ce navigateur de talent dans les semaines qui viennent au sein de l’établissement.