Repenser l’automobile et son économie. C’est l’ambitieux projet porté par Renault sur le site de Flins. Une réflexion écologique et durable qui pourrait donner une nouvelle vision de l’industrie automobile.
Faire de l’usine de Flins l’exemple européen de la nouvelle économie de l’automobile. L’ambition peut sembler démesurée, mais c’est l’objectif de Renault. La marque au losange cherche « à faire du business, en augmentant la durée de vie de nos véhicules », explique Jean-Philippe Billaï, directeur de l’usine et du projet Re-Factory Flins dévoilé par la marque au losange en novembre dernier.
Maintenir les emplois face à tous ces changements de Renault
Avec l’arrêt de la Zoé et de la Nissan Micra prévu en 2024, le site devait se renouveler afin de pérenniser sa présence dans les Yvelines. Aujourd’hui, le site emploi 2 500 collaborateurs. Maintenir ces emplois nécessite de s’adapter aux nouvelles attentes de la société envers l’automobile, notamment son intégration à l’économie circulaire. Pour ce faire, Flins est le site idéal. Paris et son bassin de 10 millions d’habitants offre un laboratoire gigantesque, à proximité d’importants axes logistiques tels que la Seine, le ferroviaire et l’autoroute.
L’usine yvelinoise devient alors le centre même du projet Re-factory qui part d’un constat simple :« Dans l’automobile, un véhicule peut avoir plusieurs vies. À chacune d’elles, il peut générer de la valeur. Le projet de Renault est de réussir à capter cette valeur », explique le Directeur.
Créer un écosystème autour de quatre pôles d’activités
Pour mener à bien cette ambition, tout un écosystème se met en place à Flins. Il s’articule autour de quatre pôles. Re-nergy servira à recycler les batteries des véhicules. Re-cycle, permettra de récupérer les pièces des vieilles voitures et réutiliser leur matière première. Re-Factory a pour objectif de reconditionner plus de 100 000 véhicules d’occasion par an d’ici 2030 pour les remettre sur le marché. Et Re-start, dont l’ambition est de devenir une vitrine de l’innovation. Au cœur de cet écosystème, des grosses entreprises, des start-up, des universités, des formateurs et des chercheurs seront réunis dans les Yvelines. Ils ont « un même objectif, créer des business durables et profitables ».
L’idée c’est donc de faire du site un modèle vertueux, multipliable à travers l’Europe. « Nous avons un projet moderne et novateur. Il interpelle des sujets de société et des enjeux industriels », précise Jean-Philippe Billaï. Un enjeu de taille qui permettra à l’horizon 2030, d’employer 3 000 collaborateurs dans la vallée de la Seine.