Lieu emblématique du Loto du patrimoine, la Villa Viardot a fait parler d’elle. Mais connaissez-vous sa résidente, Pauline Viardot ? Réelle artiste du 19e siècle, son nom semble quelque peu tombé dans l’oubli. A l’occasion du bicentenaire de sa naissance, retour sur son histoire.
Née le 18 juillet 1821 à Paris, Pauline Viadot a été l’une des plus grandes cantatrice de son époque. Si elle ne doit son talent qu’à elle-même, l’opéra coulait probablement dans ses veines. En effet, son père n’était autre qu’un des créateurs du Barbier de Séville.
Une pianiste devenue chanteuse
Sa passion ? Le piano. Très jeune, Pauline Viardot évolue derrière son clavier. Elle suit les cours du célèbre Franz Liszt. Mais la pianiste devra, à la demande de sa mère et suite au décès de sa sœur, se tourner vers le chant.
Une artiste au sommet
Le succès est au rendez-vous et Pauline Viardot est reconnue. Des rôles sont écrits pour elle comme celui de Fidès dans Le Prophète de Meyerbeer. L’une de ses plus grandes apparitions reste son rôle principal dans la recréation d’Orphée de Gluck par Berlioz en 1859. Elle a même chanté des airs de Tristan et Isolde accompagnée au piano par Wagner lui-même.
Français, anglais, italien, espagnol, allemand, russe… Ce sont toutes les langues que Pauline Viardot parle couramment. Ce travail lui permet de retranscrire les opéras dans plusieurs langues. De ce fait, elle exporte l’art Européen. A l’inverse, après plusieurs saisons à Saint-Pétersbourg, elle participera à la connaissance de l’art russe en Europe de l’ouest.
Pauline Viardot est ce qu’on appelle une artiste. Dans tous les sens du terme. Durant toute sa carrière, elle aura à cœur de faire connaître les jeunes talents. Une femme tournée vers l’avenir et les découvertes.
Un trio amoureux à Bougival
Pauline Viardot est mariée à Louis Viardot, critique et directeur du Théâtre des Italiens à Paris. Cependant, sa liaison avec l’écrivain russe Ivan Tourgueniev est plus connue que son mariage.
Les deux homme sont amis de longue date. Tourgueniev achète une grande propriété sur les hauteurs de Bougival. La famille Viardot s’y installe. La datcha de l’écrivain se situe quelques mètres plus haut. Malin.
Longtemps laissée en ruine, le Loto du patrimoine est venu -en partie- sauver la Villa Viardot. A terme, cette dernière intégrera le Centre Européen de Musique.
Pauline Viardot, au même titre que sa villa, semble oubliée. Elle a pourtant beaucoup apporté à la culture de son époque et mérite que l’on parle d’elle, de ses talents et de son art.