Aller au travail à vélo a maintenant un nom, le vélotaf. La pratique est même en plein boom dans les Yvelines. Notamment depuis le premier déconfinement.
L’ouest du Département profite pleinement de cette expansion. À Croissy-sur-Seine, un compteur départemental a enregistré 235 200 passages en 2020. Une progression importante. En 2019, ils n’avaient été que 165 727 sur cet itinéraire. Une progression qui est essentiellement concentrée sur les zones urbaines. Comme c’est le cas à Sartrouville :
« Ici, nous sommes seulement à six kilomètres de la Défense », analyse Olivier Cornil, gérant du magasin Sartrouvillais Cycle Naturel.
Le vélo électrique, meilleur argument du vélotaf ?
« L’activité a toujours été en plein essor. Mais depuis 4 ou 5 ans, le nombre de vélotafeurs est en plein boom », explique le gérant. La raison ? Le développement des vélos à assistance électrique (VAE). Outre l’amélioration technologique, les aides des collectivités ont vraiment boosté la pratique. D’ailleurs, le mode de consommation du vélo évolue. « Les gens investissent aujourd’hui dans un vélo comme outil de déplacements quotidiens », précise le professionnel.
Petit à petit, le VAE devient un utilitaire du quotidien. Une utilisation similaire à la voiture. Il faut avouer que le confort permet la levée de nombreux freins. Plus d’efforts intenses en côté, le cycliste n’est plus en sueur en arrivant au bureau, rapidité du trajet… Les avantages sont nombreux et poussent à la pratique.
« Je pense que ce développement n’est pas fini. Les gens vont se tourner vers des mobilités de plus en plus vertes. En cela, le VAE aura toujours une progression », analyse Olivier Cornil.
La multimodalité pour lutter contre les inégalités du territoire
La pratique du vélotaf explose. Mais sur un territoire comme les Yvelines, semi-urbain, semi-rural, les inégalités dans la pratique sont grandes. C’est pourquoi le Département encourage à la multimodalité. C’est-à-dire prendre son vélo pour aller à la gare et rejoindre son lieu de travail. Pour faciliter cette pratique, le plan vélo départemental prévoit la création de pistes cyclables à trois kilomètres autour des gares. Un schéma similaire de cinq kilomètres autour des collèges.
« L’avenir est aux circulations douces. C’est à nous, collectivités, de mettre à disposition les moyens et les ambitions pour développer ces mobilités », avait déclaré Joséphine Kollmannsberger, maire de Plaisir, lors de l’inauguration de la passerelle de mobilité douce au-dessus de la RD30.
Des propos repris par le président du Département, Pierre Bédier. Il avait même ajouté lors de cette inauguration que « la passerelle est l’exemple même de la complémentarité des transports. Faite pour les mobilités douces, elle enjambe une route fréquentée. Il ne faut pas opposer les mobilités car c’est opposer les Franciliens ».
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