Des lycéens de Trappes et de Sartrouville participent à un stage grandeur nature au camp de Beynes pour intégrer les cadets de la gendarmerie. A terme ils pourront passer le concours d’entrée à l’école de gendarmerie ou s’orienter vers les secteurs de la sécurité.

Les lycéens découvrent les rudiments de base du métier de gendarme. CD78/Y.Fossey

Paquetage militaire avec le traditionnel treillis, tir au pistolet automatique, marche nocturne de 6 km en sous-bois, exercices en rang serré ou encore visite de la Garde républicaine… Des jeunes lycéens d’Ile-de-France actuellement en terminale sont accueillis à Beynes, au camp des Frilleuses, afin de découvrir le métier de gendarme.

Parmi la soixantaine de stagiaires figurent 10 élèves du lycée Jules-Verne de Sartrouville et 15 autres du lycée Louis-Blériot de Trappes. Et ils sont plus que jamais motivés. Tous sont en effet volontaires et tous ont signé un engagement après la rentrée en septembre 2021.

Des stages pendant les vacances scolaires et 60 heures de cours

Leur engagement comprend la participation à trois stages de cinq jours organisés pendant les vacances scolaires de la Toussaint, d’hiver et de printemps. Le jeu en vaut la chandelle. Alors que le dispositif comprend également 60 heures de cours spécifiques, ils deviendront des cadets mais surtout ils pourront passer le concours d’entrée à l’école de gendarmerie ou s’orienter vers les métiers de la sécurité.

Elsa, lycéenne de Sartrouville, pistolet automatique en main, lors de la séance de tir. CD78/Y.Fossey

Elsa, lycéenne de Sartrouville, applique les consignes à la lettre lorsque les instructions s’enchaînent. « Garde à vous, En avant-marche ». La jeune femme se tient droite et se met dans la foulée au pas.

Elsa joue le jeu à fond. Elle souhaite intégrer les équipe cynophile de la gendarmerie. CD78/Y.Fossey

Même si elle prend en main pour la première fois un pistolet automatique, la lycéenne ne se laisse pas impressionner. Casque sur les oreilles et lunettes de protection, elle pointe son arme en direction de la cible. « Feu », lance l’instructeur. Aussitôt elle presse la détente. Elle joue le jeu à fond car pour elle cette formation est une véritable opportunité.

On apprend plein de choses de la vie en communauté à la discipline, c’est très enrichissant. J’ai décidé d’y participer parce que j’envisage de m’orienter vers les équipes cynophiles de la gendarmerie.

Rencontrés après un cours de maîtrise sans arme destiné à repousser un adversaire à mains nues, d’autres stagiaires yvelinois affichent également leur détermination. Maxime, déjà pompier volontaire à Rambouillet, espère à terme « pouvoir rejoindre les pompiers de Paris ou devenir gendarme mobile ». De son côté Kelly qui profite pleinement de « cette préparation concrète » veut être policière.

Parmi la soixantaine de stagiaires figurent des élèves des lycées de Trappes et de Sartrouville. CD78/Y.Fossey

Les lycéens recevront leur brevet de cadets en avril 2022 à l’issue de leur formation. Ils pourront ensuite renforcer les rangs des réservistes de la gendarmerie. Ils participeront par exemple à la sécurisation de différents événements.

Un moyen de susciter des nouvelles vocations

Cette formation lancée pour la première fois en 2017 se développe au fil des années. Organisée dans un premier temps pour faire connaître la gendarmerie auprès de la jeunesse, c’est désormais, selon le major Pascal Vigne, l’un des encadrants, un moyen de susciter des nouvelles vocations.

C’est une forme de prépa pour ces jeunes en Bac-pro. Le métier de gendarme, qui comprend des missions de maintien de l’ordre, des unités spéciales comme la lutte contre le terrorisme ou encore l’aide à la personne, attire de plus en plus les jeunes.

Et nombreux sont ceux qui plus tard en font leur métier après avoir participé aux stages d’intégration des cadets. Entre 2017 et 2020, 54% des jeunes ont rejoint la gendarmerie ou l’armée, 22% la police nationale, 6% la police municipale et 16% le secteur privé.