À l’abri des regards, le château de Pinceloup est connu pour deux choses. L’école Le Nôtre et son manège pour la pratique de l’équitation.
Le château se cache derrière Sonchamp et une grande allée. ©CD78
Il ne suffit pas de passer à Sonchamp pour tomber sur le château de Pinceloup. Il faut vraiment le chercher. Au cœur de ce petit village typique des Yvelines cette demeure se démarque avant tout par sa légèreté. En effet, le château de Pinceloup est connu pour être celui des 365 fenêtres. L’histoire ne dit pas si quelqu’un les a déjà comptées. Mais quelqu’un le sait surement, c’est Eugène Thome. En 1897, c’est lui qui achète le domaine et fait bâtir en grande partie, sur les vestiges d’un ancien château, celui que l’on peut apercevoir aujourd’hui.
Un manège classé et le monde équin représenté
Le château reprend l’architecture des châteaux classiques.©CD78
Eugène Thome est un riche entrepreneur de la fin du 19e siècle. Il est notamment connu pour être le collaborateur du baron Haussmann, celui qui refaçonna Paris de ses bâtiments éponymes à la demande de l’empereur Napoléon III. La bâtisse ne manque d’ailleurs pas de matérialiser cette époque au combien fastueuse pour les entrepreneurs. Architecturalement, on retrouve le corps de logis classique des châteaux, tandis que les deux tourelles à la charpente rondes viennent rompre l’aspect rectiligne du château.
Autre partie du château qui a su se démarquer, son manège. Rambouillet et sa région sont une terre d’équitation. Et cette tradition ne date pas d’hier. En effet, déjà au début du 20e siècle, les infrastructures propres à la découverte du monde équin se développe dans les Yvelines, si bien que le château de Pinceloup s’équipe, avec luxe et talent, pour la pratique. Ce dernier a d’ailleurs fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques en 2005.
Le château de Pinceloup pour la formation des jeunes en difficulté
La mairie est de lamême couleur que le château. ©CD78/N.Duprey
Aujourd’hui, le château accueille l’école Le Nôtre, et ce depuis 1958. Propriété du Département de Paris, il accueille des jeunes allant de 14 à 21 ans. Ces derniers, souvent en difficultés sociales peuvent se former et accéder aux métiers de l’hôtellerie-restauration, de l’horticulture et du bâtiment. Pour les plus curieux, il est accessible et visible par le chemin pédestre du circuit de Louareux.