La non-maîtrise du français peut être un frein à l’emploi. Grâce à une école spécifique, soutenue par le Département, des dizaines de femmes peuvent se perfectionner en français, poursuivre une formation et trouver un travail. Un moyen de gagner en confiance et être autonome.
L’unique école française des femmes des Yvelines est implantée à Mantes-la-Jolie. Créé en 2018, l’établissement est ouvert à toutes les femmes de toutes origines avec ou sans diplôme. Elles bénéficient de cours de langue française, assurés par des professeurs, mais aussi d’un apprentissage de culture générale et d’un accompagnement vers l’emploi, entre autres avec l’agence interdépartementale d’insertion ActivitY.
Des élèves de 27 pays différents
Cette année, l’école accueille une soixantaine d’élèves, venus de 27 pays différents. A l’issue de leur formation, les femmes peuvent passer un diplôme d’études de langue française. Une remise s’est déroulée le lundi 12 septembre, en présence de Pierre Bédier, le président du Conseil départemental des Yvelines.
La France est un beau pays qui a une belle langue et une belle histoire, c’est aussi une République et un idéal dont la devise est Liberté, Egalité, Fraternité, a-t-il souligné. Vous ne venez pas uniquement pour parler la langue, vous venez également pour partager cet idéal.
Elles sont originaires de Serbie, de Géorgie, du Maroc, de l’Algérie, de Mauritanie, du Pérou ou encore de Pologne et de Cuba… Cinquante femmes ont reçu leur diplôme, complété d’un livre de cuisine, des mains de Pierre Bédier et de Bénédicte de Kerprigent, la fondatrice de l’école française des femmes dans les Hauts-de-Seine. Le Département des Yvelines a en effet repris le concept qui a vu le jour en 2008 dans le département voisin.
Enchantement et fierté
Les diplômées tout sourire ont exprimé leur enchantement. Quelques unes d’entre elles, quelque peu intimidées en raison de la présence de nombreuses personnes, ont pris la parole afin d’évoquer leur projet.
J’étais faible en français, j’étais perdue, maintenant j’ai le courage de parler avec les gens et de participer à des entretiens individuels. Je vais pouvoir m’orienter vers ce que j’ai envie de faire en particulier une école d’informatique, a expliqué une jeune femme de 23 ans, originaire du Maroc.
Une autre a fait part de sa fierté : « Je ne savais ni lire ni écrire, aujourd’hui j’ai un projet, je vais faire des démarches pour passer mon brevet pour devenir animatrice pour les enfants ».
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