Une seconde maison médicale départementale a ouvert ses portes à Bréval. Cet équipement, destiné à maintenir une offre de soins en milieu rural, s’inscrit dans la politique volontariste du Département des Yvelines pour lutter contre les déserts médicaux.
Après Maule à l’automne dernier, c’est maintenant la commune de Bréval qui est dotée d’une maison médicale départementale. Celle-ci compte une douzaine de professionnels de santé. Un espace est même réservé pour accueillir une cabine de télémédecine.
La peinture est encore fraîche et l’ensemble du mobilier n’est pas totalement installé dans tous les cabinets où vont prendre place les médecins et les spécialistes. Certains espaces ne sont pas occupés. La commune cherche à attirer deux médecins généralistes.
1,6 M€ financés par le Département
Le nouvel établissement d’un coût total de 1,6 M€ est entièrement financé par le Département des Yvelines. Il a été inauguré le samedi 17 décembre 2022 en présence de Pierre Bédier, le président du conseil départemental, de Jean-Louis Amat, le sous-préfet de Mantes-la-Jolie, et des élus locaux.
Face à l’inquiétude qui monte en zone rurale en raison de la diminution des médecins, le Département se mobilise fortement pour améliorer l’offre de santé, a rappelé Pierre Bédier. En dix ans le nombre de médecins généralistes dans les Yvelines a baissé de 20%.
Cette maison médicale a été aménagée avec le concours de l’agence départementale IngénierY qui accompagne les projets des villages. L’organisme est intervenu pour concevoir les volets technique et fonctionnel de l’opération ou encore les démarches concernant la passation du marché pour le choix des entreprises.
Dans le cadre de sa politique mise en place pour lutter efficacement contre la désertification médicale, le Département a prévu un budget de 32 M€ dédié à la réalisation de 22 maisons médicales. A ce jour neuf sont livrées.
Faciliter l’accès aux soins
Pour compléter le dispositif, des véhicules ambulants, comme les bus santé et mammographie, sillonnent les villes et les villages dans le but de faciliter l’accès aux soins des habitants des secteurs les plus dépourvus, notamment dans les zones rurales mais aussi les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Une autre initiative a été lancée avec le déploiement d’un service de télémédecine en partenariat avec l’opérateur Seine et Yvelines numérique. Elle porte sur l’installation de 51 télécabines permettant des consultations à distance. « C’est un moyen de prendre en charge la bobologie qui encombre les cabinets médicaux », a expliqué Pierre Bédier.