Elle est le symbole le plus célèbre des Jeux olympiques. En 2024, la flamme olympique illuminera Paris, après avoir parcouru plusieurs milliers de kilomètres depuis Olympie, en Grèce. Si l’allumage suit un rituel précis, la tradition du relais de la flamme est assez récente.
La symbolique de la flamme vient de la mythologie grecque, quand le Titan Prométhée vola le feu de l’Olympe pour le distribuer aux hommes qu’il venait de créer, créant la colère de Zeus.
Cette « traîtrise » condamna Prométhée à être enchaîné au sommet du Mont Caucase et de voir son foie dévoré chaque jour par un aigle alors que ce foie se régénérait chaque nuit.
La Grèce antique a perpétué le souvenir de ce sacrifice mythique en plaçant le feu au cœur des cérémonies religieuses. La flamme sacrée brûlait sur l’autel de Hestia, la déesse du foyer, à Olympie, lieu des banquets des athlètes.
A cette époque, la flamme des Jeux n’était pas du tout reliée au relais.
Le relais aux Jeux de Berlin 1936
Dans l’Antiquité, le relais de la flamme était pratiqué dans de nombreuses cérémonies et fêtes mais pas durant les Jeux. Il y avait bien des courses aux flambeaux pour honorer Athéna lors des Panathénées où les coureurs devaient atteindre le Parthénon. Le vainqueur avait alors l’honneur d’y rallumer le feu sacré.
Les Jeux de l’ère moderne, dont la 1ère édition a eu lieu à Athènes en 1896, ont mis un certain temps avant de retourner sur le site qui abritait les Jeux de l’Antiquité.
Il a fallu attendre Amsterdam 1928 pour que la flamme apparaisse dans les jeux modernes : elle a été allumée pour l’occasion au sommet d’une tour surplombant le stade olympique, site des épreuves d’athlétisme.
Dans les mois qui ont précédé les Jeux de Berlin en 1936, ce sont les dirigeants nazis qui ont décidé de ramener la cérémonie à ses racines à Olympie.
C’est du site d’Olympie, en Grèce, que la flamme est allumée. Depuis lors, la Règle 13 de la Charte olympique stipule :
« La flamme olympique est la flamme qui est allumée à Olympie sous l’autorité du CIO »
Un rituel « cinématographique »
Quelques mois avant l’ouverture des Jeux, d’hiver ou d’été, une cérémonie est organisée sur les ruines du temple d’Héra, mère de Prométhée. Recréant la mythologie grecque, elle est dirigée par des femmes.
La flamme est allumée à l’aide d’un miroir parabolique qui concentre les rayons du soleil. Le feu est ensuite porté, dans une urne en céramique, jusqu’au stade antique d’Olympie, où elle est transmise à la torche du premier relayeur.
Créé de toute pièce, ce rite est à l’origine du parcours de la flamme olympique, qui intervient à chaque olympiade.
La flamme des Jeux de Paris 2024 quittera la Grèce par bateau, sur le Belem, majestueux trois-mâts, puis arrivera à Marseille pour un périple de 3 mois dans l’hexagone avant d’embraser le ciel parisien.
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