Nous avons tous croisé un jour le chemin d’une piscine, d’un stade ou d’un gymnase portant un nom quelque peu nébuleux, tombé — pour les plus anciens — dans le presque oubli de la mémoire collective. Presque, car si ces noms, et plus encore leurs propriétaires, avaient été oubliés, ils ne seraient pas mis à l’honneur dans les collectivités, soucieuses de perpétuer leur mémoire. Dans les Yvelines, les équipements sportifs sont nombreux à porter le nom d’une ou d’un athlète français.
Chanteloup-les-Vignes, Saint-Nom-la-Bretèche : le judo et l’escrime
En novembre 2002, le complexe sportif David-Douillet, à Chanteloup-les-Vignes, a remplacé la halle des sports détruite pendant la tempête de 1999, et qui portait déjà le nom d’un sportif : le coureur cycliste Jacques Anquetil. Quelques mois plus tard, en mai 2003, David Douillet est présent à l’inauguration du complexe sportif chantelouvais. On ne le présente plus : l’athlète est, à l’époque, le judoka le plus titré de l’histoire du sport avec ses deux médailles d’Or aux Jeux olympiques (Atlanta 1996 et Sydney 2000) et également quadruple champion du monde. Le complexe sportif David Douillet met à la disposition des habitants une salle omnisports d’une capacité de 250 spectateurs, une salle de gymnastique pouvant accueillir jusqu’à 200 spectateurs, une salle d’entraînement de boxe et un mur d’escalade.
A Chanteloup-les-Vignes, toujours, le complexe sportif Laura Flessel met à l’honneur l’escrimeuse née en 1971. Surnommée la guêpe, l’athlète a remporté cinq médailles aux Jeux olympiques, dont deux fois l’Or et une fois l’Argent.
Le complexe sportif Laura-Flessel propose des salles polyvalentes, une salle de musculation, deux courts de tennis couverts et un court extérieur.
A Saint-Nom-la-Bretèche, c’est Teddy Riner qui, en 2015, a inauguré le centre sportif de la commune. Le judoka né en 1989 a obtenu 3 fois l’Or aux Jeux olympiques et été sacré onze fois champion du monde. Le judoka toujours en activité, avait déjà posé la première pierre de l’édifice, deux ans avant son inauguration. Le centre sportif Teddy-Riner de Saint-Nom-la-Bretèche est composé d’un gymnase, de deux courts de tennis couverts et de plusieurs salles pour les arts martiaux.
Aubergenville : tournée vers l’athlétisme
A Aubergenville c’est Alain Mimoun, né Ali Mimoun Ould Kachav le 1er janvier 1921 en Algérie, qui est célébré. Le coureur, devenu officiellement français en 1963, a porté les couleurs de la France à 86 reprises dans des compétitions internationales et a obtenu 32 titres de champion de France, ce qui fait de lui l’athlète le plus titré de l’histoire sportive. Il remportera trois fois l’argent et une fois l’Or aux Jeux olympiques. Le complexe sportif Alain-Mimoun comprend le gymnase Morlon, offre la jouissance de deux terrains de football, deux mini-terrains synthétiques, une piste d’athlétisme, un club-house et un terrain de pétanque éclairé. La commune, qui a entamé la rénovation d’une partie de ses équipements dont celle du complexe sportif Alain Mimoun, a pu recevoir le concours du Conseil départemental dans le cadre d’un contrat de proximité Yvelines+, et bénéficié d’une subvention de 1 M€.
Houilles et Bois-d’Arcy : des femmes à l’honneur
A Houilles, le stade Micheline-Ostermeyer fait la part belle à celle qui a remporté douze titres de championne de France dans six disciplines différentes. La première athlète multiple championne olympique, qui a remporté aux Jeux de Londres en 1948 deux fois l’Or pour les lancers de poids et de disque et le Bronze pour le saut en longueur, a donné son nom au stade de Houilles, qui a récemment subi une remise aux normes de sécurité.
A Bois-d’Arcy, le gymnase Colette-Besson a été inauguré en 2015. L’athlète née à Saint-Georges-de-Didonne en 1946 remporta l’Or aux 400 mètres aux Jeux olympiques de Mexico en 1968. Celle qui fut surnommée la Petite Fiancée de France fut également consacrée treize fois championne de France, deux fois championne d’Europe, et obtint, en 1971, trois médailles — dont l’Or pour le 400 m. — aux Jeux méditerranéens d’Athènes.
Marly-le-Roi, Andrésy : athlétisme et natation
A Marly-le-Roi, la piscine Franck-Esposito a été rénovée en 2022 pour offrir un plus grand confort aux usagers et améliorer les performances énergétiques de ce bâtiment datant de 1977. Elle porte le nom d’un nageur français, le seul ayant obtenu quatre titres aux championnats européens dans une même discipline, celle du 200 m. papillon.
A Andrésy, c’est un nageur toujours en activité qui a donné son nom à la piscine. Sébastien Rouault, né en 1986 au Chesnay, est un nageur spécialiste des épreuves de demi-fond et de fond en nage libre. Sacré seize fois champion de France, Sébastien Rouault s’est également distingué deux fois en devenant champion d’Europe grand bassin et en obtenant l’argent aux championnats du monde grand bassin. La piscine Sébastien-Rouault est actuellement fermée pour rénovation. A l’issue des travaux, le bâtiment datant de 1976 devrait voir sa consommation énergétique réduite de 71 %.
A Andrésy toujours, le complexe sportif Stéphane-Diagana, au parc des Cardinettes, propose une multitude d’équipements sportifs : un terrain de football d’honneur, un plateau multisports, un stade d’athlétisme, un skate park, un terrain de football, un autre terrain de football dédié à l’entraînement, une salle de compétition multisports, une salle d’entraînement, une salle multiactivité et enfin, une salle de musculation.
Né en 1969 à Saint-Affrique, Stéphane Diagana est un athlète français spécialisé dans le 400 m. haies, discipline pour laquelle il a été sacré huit fois champion de France, une fois d’Europe et deux fois du monde.