Le saviez-vous. Gérard Larcher, aujourd’hui président du Sénat, a participé aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. A l’époque, vétérinaire de l’équipe de France d’équitation, il était aux côtés des cavaliers qui ont décroché la médaille d’or. Il nous livre ses souvenirs…
Gérard Larcher, aujourd’hui président du Sénat, a participé aux Jeux Olympiques de 1976 à Montréal. (Photo Sénat)
Gérard Larcher n’a rien oublié. Il est marqué à vie par l’aventure exceptionnelle qu’il a vécu lors des Jeux Olympiques de Montréal en 1976. Un peu plus de 45 ans après, les images sont toujours présentes dans son esprit. Sa fonction, la compétition, les conditions météo durant son séjour au Canada… Il a des souvenirs à foison.
Agé de 26 ans, le jeune vétérinaire, qui travaille au haras du Pin en Normandie, est en charge des chevaux de l’équipe de France des sports équestres. Alors que le Jeux Olympiques de 1976 se profilent, Gérard Larcher participe à la préparation physique des équidés, qui doivent être alignés aux épreuves de saut d’obstacles, de dressage et du parcours complet.
« La préparation a débuté un an avant la compétition, se rappelle-t-il. Certains cavaliers sont allés à Clairefontaine, les écuries se trouvaient où ont été aménagés les équipements de la Fédération Française de Football, et d’autres sont allés à Saumur dans le Maine-et-Loire et Fontainebleau en Seine-et-Marne ».
Une victoire surprise
Puis les membres de l’équipe de France d’équitation et leurs montures se sont envolés à destination du Canada. L’ambiance est excellente. Gérard Larcher raconte que le stade d’équitation était situé à une cinquantaine de kilomètres de Montréal. Il revient sur le concours de saut d’obstacles par équipe où Hubert Parot, Michel Roche, Marc Roguet et Marc Rozier décrocheront la médaille d’or. « Les Allemands et les Britanniques était favoris mais à la surprise générale, c’est la France qui a gagné », savoure-t-il.
Après les JO de Montréal, Gérard Larcher a ouvert son cabinet vétérinaire à Rambouillet avant de s’engager en politique. CD78
« Une émotion que l’on oublie jamais »
Un choix de dernière minute a peut-être permis aux cavaliers français de faire la différence. Gérard Larcher revit cette situation. « La veille du concours un violent orage s’est abattu sur la ville, le stade était détrempé, explique-t-il. Du coup nous avons décidé de changer tout spécialement la ferrure des chevaux ». Le coup a été payant. L’équipe française s’est imposée. « La victoire, la médaille d’or, la Marseillaise, j’ai vécu un moment extraordinaire. C’est une émotion que l’on oublie jamais », confie-t-il.
Cette expérience olympique lui a « beaucoup appris, entre autres l’esprit d’équipe et la discipline. Ça forge et ça construit». Alors que dans quelques mois, lors des JOP 2024, les épreuves d’équitation vont se dérouler au château de Versailles, Gérard Larcher ne va pas manquer cet événement: « bien sûr que j’irai à Versailles », répond-il.
Logo des JO de Montréal en 1976