Rencontre avec Quentin Boudeville, directeur sportif de l’équipe handi-handball de Houdan et porteur de la flamme paralympique le mardi 27 août dans les Yvelines. Il pratique le handball depuis 20 ans. Joueur valide pendant de longues années, tout a basculé à la suite d’un accident. Aujourd’hui handicapé, il fait partie de l’équipe handi-handball. Il explique que le sport est essentiel pour son bien-être.
Racontez-nous votre parcours…
Le handball fait partie de ma vie. J’ai aujourd’hui 28 ans et j’ai toujours joué à Houdan. J’ai commencé ce sport à l’âge de 7ans, mais alors que je faisais partie des équipes valides, un coup d’arrêt brutal est survenu en 2018. A la suite d’un violent accident de la route je suis maintenant dans un fauteuil. Je rejoue depuis un an avec la section handi-handball qui a été créée il y a trois ans. Je ne voulais pas revenir. Je pensais que je ne pourrais pas retrouver de bonnes sensations et en plus je craignais la frustration.
Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre ?
Après mon accident j’ai suivi une longue rééducation pour me remuscler. Puis dans un premier temps, j’ai fait du tir à l’arc mais c’était un sport individuel. Je préfère le collectif parce qu’on voit du monde et on est entouré. Je suis alors revenu au club de Houdan pour encadrer les jeunes de moins de 18 ans. Quelques mois plus tard des membres du club m’ont motivé pour reprendre avec l’équipe de handi-handball. J’ai repris progressivement en jouant de temps en temps pour assurer des remplacements. J’ai été pris au jeu et j’ai pris du plaisir donc j’ai rejoint la section qui compte près de 20 inscrits.
Que ressentez-vous lorsque vous jouez ?
Le handi-handball est plus compliqué que lorsqu’on est valide. Il faut gérer le fauteuil et le ballon. On s’entraîne une fois par semaine. Il n’y a pas de championnat mais des interclubs qui regroupent huit équipes d’Ile-de-France et de Normandie. Les règles et le temps de jeu sont adaptés. Je joue pour m’amuser. Le sport c’est essentiel pour mon bien-être.
Ça vous fait quoi de faire partie des éclaireurs ?
C’est un honneur et une fierté de participer au relais de la flamme paralympique dans ma commune à Houdan. Je vais représenter le Département. Ce sera une belle expérience mais surtout un moment unique qui n’est pas donné à tout le monde.