En milieu rural, les communes tiennent à conserver la vie de village. À Sainte-Mesme, la mairie s’active à faire de cette ambition une réalité. Mais avec la baisse de moyens financiers, l’investissement des élus doit être de plus en plus important.
« Nous avons une école, une bibliothèque, un stade, un air de jeux pour enfants… ». Quand on lui demande de présenter sa commune, la maire de Sainte-Mesme, Isabelle Copetti, prend plaisir à énumérer tous les projets. Et ils sont nombreux. Depuis quelques mois, de nouveaux habitants ont posé leur valise dans ce village du Rambolitain. À seulement quelques kilomètres de Dourdan et ses services, la commune peut vite se transformer en cité dortoir. Probablement la plus grande hantise de l’équipe municipale.
Et pour cause, depuis plusieurs années la mairie se mobilise pour assurer une vie de village. Objectif, maintenir un équilibre générationnel.
Nous nous sommes battus pour conserver l’école. Nous avons maintenant quatre classes et 93 élèves. Nous organisons la kermesse, des animations avec la bibliothèque… En parallèle nous accompagnons nos séniors. Nous projetons des cours d’informatique par exemple. Nous sommes aussi près de nos anciens pour veiller à leurs besoins
précise Isabelle Copetti.
Des projets, des investissements, et un soutien du Département
Pour assurer cette animation, la ville compte sur la rénovation de ses infrastructures. Elles sont la clé de toutes les possibilités. Conjuguées avec la mobilisation du tissu associatif, elles sont l’assurance de pouvoir monter des projets innovants.
Nous envisageons un espace de co-working pour faire du télétravail
confie l’édile.
Sur le budget 2021, 140 000€ d’investissements sont prévus. Une somme considérable pour une commune de 939 habitants. « Nous n’avons aucune dette », explique la maire. « Nous devons surtout faire attention financièrement. Chaque projet ne peut être réalisé qu’avec l’aide des subventions », ajoute-t-elle.
Grâce aux contrats ruraux du Département et de la Région, la ville ne paie en moyenne que 30% du montant global des opérations. Soit le seuil légal imposé par la loi. La ville peut ainsi s’engager sur plusieurs projets et se développer plus rapidement.
Faire des choix, la solution de la mairie de Sainte-Mesme
La situation reste toute de même compliquée. La baisse de la Dotation Global de Financement et la suppression de la Taxe d’habitation ont un impact considérable sur les petites communes. Sainte-Mesme n’est pas épargnée. Élue il y a un an, Isabelle Copetti a tout fait pour conserver les 10 employés de la municipalité. « Ils sont très importants pour notre fonctionnement. Ainsi que pour le service rendu aux habitants », confie-t-elle. Elle a pourtant dû faire des économies.
« J’ai décidé en prenant la place de maire, entre autres, de réduire le nombre d’adjoints de quatre à deux », explique-t-elle.
Ces indemnités ont pu être reversées aux employés municipaux. Un moyen de soutenir les finances de la ville même si cela ne suffit pas. L’autre solution reste d’étaler les projets sur des durées plus longues. Mais surtout, la municipalité doit faire des choix. « Avec l’équipe municipale, quand nous devons renoncer à mettre en place un projet pour des raisons financières, nous nous devons de le faire. Il faut toujours rechercher l’équilibre entre volonté d’entreprendre et nos possibilités. La priorité, c’est la vie communale », précise l’élue.
J’ai souhaité devenir maire car j’aime être proche des gens. Cette fonction nécessite d’être à l’écoute, d’être proche des administrés. Tout cela, pour être utile à la collectivité
ajoute-t-elle.