EXPOSITION « LA PATINE DU TEMPS »

La patine du temps – Exposition du 31 octobre au 29 novembre 2020

Vernissage jeudi 5 novembre à 19h

 La galerie A l’Ecu de France, située en centre-ville de Viroflay, à une vingtaine de minutes de Paris, met à l’honneur l’art contemporain en exposant tout au long de l’année des artistes autour d’une variété de styles et de techniques.

La question du temps qui se fige ou au contraire file à toute allure est au cœur de nos vies. Le travail du temps devient matière à créer, à imaginer, à sublimer pour les neuf artistes de cette exposition.

Le temps qui passe transforme les lieux, les objets, les matières. La corrosion du métal, l’altération du bois, les traces de l’eau, concourent à l’histoire et à la mémoire de ce qui nous entoure.

En intégrant la patine du temps dans leur démarche, les artistes imaginent des œuvres dans lesquelles les matières se rencontrent et s’oxydent, l’usure devient précieuse. Pour certains artistes, il s’agit de capter la magie du moment présent, de saisir la beauté d’une matière ou d’un lieu. Isabelle Seilern nous dévoile des paysages abstraits dans des matières ayant subi le passage du temps, tandis que JB Mauro met en lumière des lieux insolites, abandonnés et chargés d’histoire, qui nous confrontent à la fuite inexorable du temps…

Pour d’autres artistes les matières transformées par le temps deviennent autant de couleurs sur une palette. Sophie Hélène récupère ainsi en baie de Somme tout ce qui a été rejeté par la mer : cartouches, gants, canettes… et créé des assemblages étonnants. Bernard Morel récupère des morceaux de zinc patinés pour créer des sculptures murales, qui varient selon notre point de vue. Avec ses sculptures, Eric Deprez de Gésincourt offre une seconde vie aux objets mis aux rebus, vieilles poutres, instruments agricoles, rails de trains…

Le temps qui passe est sublimé dans les œuvres de Nathalie Dolfus-Massenet qui associe les éléments naturels et les matières. Bertrand Peyrot et Dalila Belkacemi transforment quant à eux les matières, aboutissant à des « abstractions corrosives » pour le premier et à des « manipulations textiles » pour la seconde, révélant des œuvres d’une incroyable finesse. Enfin, Hubert Landri imite le passage du temps et se joue de nos sens et imaginant des œuvres en bois rongées par la rouille.

L’allégorie du temps prend diverses formes et révèle des œuvres hybrides, de nouveaux paysages se dessinent, des objets sont détournés, une nouvelle page aux nuances subtiles s’ouvre alors…