« Un nuage passe… »

La galerie A l’Ecu de France propose un voyage en dix escales, une immersion dans les nuages de papier, textile, céramique, fil de fer, mais aussi en photographie et en peinture…

Baudelaire les appelait les « merveilleuses constructions de l’impalpable ». Les nuages se révèlent aussi un vaste champ d’inspiration pour les artistes. Ces images de la nature symbolisent le fugitif et l’éphémère ainsi que le mouvement et la transformation. Elles expriment l’énigmatique, le merveilleux et le désir d’ailleurs.

Nicolas Maalouly décompose et recompose ses œuvres avec des affiches récupérées dans les couloirs du métro pour réaliser une installation de nuages de mots : un art urbain sous sa forme poétique.  Les nuages prennent une forme tantôt textile, avec les réalisations d’Anne-Valérie Dupond, tantôt papier avec les « âmes » de Maryline Pomian, tantôt virtuelle avec les nuages d’intérieur en 3D de PiBee. Anne Laval et Isabelle Bonte préfèrent la laine d’acier ou le fil de fer pour souligner la légèreté et les effets de transparence ; tout comme Cyrille Morin qui leur donne toute profondeur avec ses sculptures et bas-reliefs en pâte de verre. Les compositions de Marie-Laure Griffe présentent une vision plurielle du nuage à travers céramiques, dessins et réalisations textiles. Enfin, Marie Rameau invite à plonger dans une rêverie photographique à travers une composition noir et blanc, tandis qu’Akemi Noguchi se joue des mots et des symboles avec une série de gravures à la manière noire. Un nuage passe et nous invite au voyage dans une douce apesanteur poétique.