Le made in France a la cote, le made in Yvelines aussi. D’autant plus quand artisans et créateurs travaillent des matériaux nobles. C’est le cas de Damien Béal qui réinvente dans son atelier versaillais le bois et le cuir pour créer une collection de mobilier, d’objets et de maroquinerie d’exception. Rencontre.
Lorsqu’on entre dans la boutique-atelier de Damien Béal à Versailles, c’est un peu comme si l’on entrait dans l’atelier du Père Noël. Tout y est de bois, de cuir coloré, de jolis luminaires, d’objets du quotidien au design soigné et d’outils traditionnels. C’est depuis septembre 2019 que cet artisan, menuisier de formation, s’est installé rue d’Anjou, dans un local appartenant à la Ville et qui a pignon sur rue.
« Cet endroit permet aux passants de voir à la fois mes créations ainsi que ma manière de travailler. Beaucoup d’enfants s’arrêtent devant mes fenêtres en rentrant de l’école. J’espère créer des vocations », explique-t-il.
Du bois au bout des doigts
Sa vocation à lui s’est révélée très tôt. À 14 ans, Damien démarrait une formation dans la menuiserie et à 17 ans, il terminait son Tour de France avec les Compagnons du Devoir. Il a ensuite décidé, par attachement, de s’établir dans les Yvelines où il a passé son adolescence. D’abord à Guyancourt, c’est finalement dans la cité royale qu’il décide de développer son activité et sa marque.
« La Ville de Versailles encourage la vie de quartier et les commerces de proximité. Entre professionnels, nous disposons d’un réseau attractif ce qui permet de développer notre clientèle composée de personnes qui cherchent à acheter de manière raisonnée et locale ».
« Raisonnée » c’est aussi comme cela que Damien qualifie la croissance de son entreprise. Loin des dictats du fast-fashion et de la production de masse, l’objectif du créateur n’est pas de produire en gros volumes mais de favoriser une fabrication soignée, unique et durable.
« L’impact du temps sur mes produits est positif. Le cuir se patine, le bois vit. Je souhaite que mes objets soient encore plus beaux 20 ans après leur sortie de l’atelier ».
L’exception de A à Z
Pour cela il choisit des matières premières d’exception. Le cuir est issu de vaches françaises destinées à l’industrie alimentaire. « Hors de question pour moi d’utiliser du cuir d’élevage ». Le tannage utilisé est végétal, à l’ancienne « comme la besace du facteur à l’époque », précise-t-il. « On utilise de l’écorce de chêne et du mimosa et non pas un tannage au chrome qui est nocif ». Le bois, lui, provient de bouleaux de Finlande. Quant aux boucleries, elles sont conçues en Italie ou, pour certaines, à Paris. 95% des sacs sont cousus à la main en utilisant le point sellier qui garantit à la maroquinerie une résistance au temps et à l’usure.
De Versailles à Shanghaï
Si la clientèle de Damien Béal est majoritairement originaire de la région parisienne, il exporte désormais en Suisse mais aussi en Asie où ses créations sont notamment vendues en Chine et au Japon. Il est possible d’acheter en direct, dans sa boutique (des prix « atelier » sont appliqués et sont inférieurs aux prix en ligne).
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