L’athlète paracycliste Jeanne Le Pêcheur, soutenue par le Département via le dispositif « ChampYons 2024 », a rencontré le 13 mars 2024, des enfants de l’hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion. Initiation au handbike et au tennis fauteuil étaient au programme.
Les cris de joie d’enfants fusaient aux abords du gymnase de l’hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion. Franchi le seuil, l’ébullition était à son maximum. Une quinzaine d’enfants et d’adolescents, la plupart en fauteuil, riaient et s’amusaient à celui ou celle qui irait le plus vite sur leur handbike, un vélo à 3 roues à propulsion manuelle. Une discipline adaptée aux personnes paraplégiques, tétraplégiques ou amputées.
Comme l’explique Aurélie Grand, responsable de la communication de l’hôpital,
« Cette rencontre avec Jeanne Le Pêcheur et de tels ateliers de découverte proposés aux enfants, leur apportent du bonheur et les ouvrent au monde ».
En plus du handbike sous le regard bienveillant de Jeanne Le Pêcheur, les jeunes ont pu pratiquer du tennis fauteuil. Pas facile mais là encore, source de rires. Certains adolescents ont été mordus par ce sport et montré de belles prouesses aux coups droits et revers sans aucun problème pour manœuvrer leur fauteuil. De futurs champions qui suivront les traces de Pauline Déroulède, numéro 1 française dans ce sport et en course pour les Jeux paralympiques de cet été.
La générosité de Jeanne Le Pêcheur a touché les enfants
Après les efforts, le réconfort autour d’un goûter et un temps de partage entre Jeanne et les enfants. Si certains étaient étonnés de la voir, comme eux, dans un fauteuil, Jeanne leur a dévoilé quelques pans de sa vie : née prématurée, elle souffre d’une infirmité motrice cérébrale et a passé des années dans un centre comme celui de Bullion. A l’adolescence, le sport lui a « sauvé la vie » :
« J’ai découvert avec le handbike que je pouvais dépasser les limites imposées par ma maladie et le fauteuil auquel j’étais scotchée », dit-elle.
Et à force de volonté et d’un entourage familial très présent, Jeanne a excellé : non seulement en sport mais aussi dans son parcours scolaire. Aujourd’hui, elle est à l’Université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) en licence d’histoire et poursuit une belle aventure sportive.
Handicap : un avant et un après les JOP de Londres 2012
A propos des Jeux, elle raconte ce que les JOP de Londres ont apporté pour les personnes en situation de handicap et dont elle espère une réplique en France :
« Avant les Jeux londoniens, quand j’allais à Londres, je devais être accompagnée car en fauteuil roulant, il y avait beaucoup d’obstacles. Aujourd’hui, les personnes à mobilité réduite (PMR) peuvent s’y rendre en solo car tout est parfaitement pensé et adapté pour ce public ! »
Mixité des compétitions de handbike
Entre études supérieures, entraînements, compétitions, Jeanne Le Pêcheur n’oublie pas les jeunes qui traversent des difficultés ou se posent des questions sur le handicap. Elle n’hésite jamais à se rendre disponible, quand son agenda lui permet, pour aller à la rencontre des collégiens, des enfants hospitalisés… pour apporter de la joie dans le partage et l’humour (elle n’en manque pas !) et surtout, de l’espoir. Aujourd’hui, cette championne parvient à se déplacer, sur courtes distances, juste à l’aide d’une canne, et vit indépendante dans son appartement. Les moments qu’elle adore ? « Les compétitions de handbike, grands moments de retrouvailles dans une mixité totale (hommes, femmes, valides et non valides) où l’on a envie de se dépasser mais aussi de s’amuser ! ».
Jeanne représentera fièrement son sport et les Yvelines l’été prochain car elle portera haut la flamme paralympique!