Créé en 2018 par les Départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine, l’opérateur BIODIF a pour mission de conseiller les collectivités et les maîtres d’ouvrage publics ou privés pour éviter et réduire l’impact des aménagements en Ile-de-France sur les milieux naturels.
Nos territoires ont besoin d’aménagements, mais pas à n’importe quel prix. Nous voulons que le respect de la nature soit une priorité. C’est en partant de ce principe que les Départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine ont créé l’an dernier un Groupement d’intérêt public, BIODIF.
Concilier aménagement et respect de l’environnement
Sa fonction ? Conseiller les collectivités et les maîtres d’ouvrage, qu’ils soient publics ou privés, en amont de leurs projets, et offrir une expertise reconnue. D’abord en essayant d’éviter ou de réduire au maximum les impacts des aménagements sur la biodiversité. Puis, lorsque cela n’est pas suffisant, en compensant par la restauration d’autres milieux naturels à proximité, dont BIODIF maîtrise le foncier par acquisition ou par convention longue durée.
« Nous signons alors avec le maître d’ouvrage pour 30 ans où nous nous engageons à gérer le site pour lui et à réaliser un bilan écologique annuel », explique Pascal Clerc, directeur de BIODIF.
Joséphine Kollmannsberger, Vice-présidente du Département des Yvelines et présidente de l’opérateur interdépartemental, se réjouit du résultat :
« Notre opérateur permet ainsi aux espaces naturels abandonnés de retrouver leur biodiversité et aux porteurs de projets de répondre aux exigences écologiques inscrites dans la loi Biodiversité de 2016 ».
Au début de l’année, BIODIF assurait la gestion de trois sites de compensation : à Issou (pour le projet Eole mené par SNCF Réseau), à Châtenay-Malabry (opération T10 avec Île-de-France Mobilités et le Département des Hauts-de-Seine), et à Montesson (site restauré par anticipation mais pas encore utilisé par un maître d’ouvrage).
Sept nouveaux sites en gestion chez BIODIF
Mais les demandes affluent et, d’ici quelques mois, BIODIF va restaurer sept nouveaux sites sur plus de 50 hectares. Quatre d’entre eux seront dédiés à la compensation des travaux du futur centre d’entraînement du Paris Saint-Germain, qui ouvrira ses portes à Poissy en 2021. Les trois autres viendront soit en rattrapage, soit en prévision de travaux sur routes départementales.
« Nous sommes vraiment fiers de la confiance que nous accordent les collectivités et les entreprises, reprend Joséphine Kollmannsberger.
De son côté, Yves Révillon, Vice-président du Département des Hauts-de-Seine et de l’opérateur souhaite encore voir plus loin :
« J’aimerais désormais que le Val-d’Oise et Argenteuil puissent adhérer à notre Groupement d’intérêt public dans le cadre du T5. BIODIF a vocation à rayonner en Ile-de-France. »
Des brigades au service de l’environnement et de l’insertion
Avant la fin de l’année 2019, les Départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine, en partenariat avec l’agence d’insertion Activit’Y, vont mettre sur pied des brigades de la compensation écologique. Des bénéficiaires du RSA seront ainsi recrutés et formés pour apprendre le métier d’ouvrier du paysage et de la nature. Ces nouvelles équipes assureront la gestion des espaces naturels et permettront ainsi à Biodif de garantir la pérennité des mesures auprès des maîtres d’ouvrage financeurs de la compensation.