« Réseaux », « mutualisation », « structuration », « écosystème », autant de mots clés qui envahissent désormais les carnets de notes des acteurs culturels et territoriaux. Mais pourquoi ce mouvement et cette incitation à transformer les pratiques et les organisations ? De nouvelles donnes, économiques (mutualisation des ressources), territoriales (montée en puissance des intercommunalités) et culturelles (évolution des pratiques avec le numérique, rapport offre culturelle/publics/mobilités) incitent à recontextualiser et à renouveler toute action et tout projet culturel dans les territoires.
En matière de lecture publique, on recense trois formes de réseaux : d’action (itinérance des outils d’animation, programmation culturelle partagée, etc.), de ressources (complémentarité des horaires, offre documentaire partagée, etc.) et de fonctionnement (mutualisation des frais de personnel, des acquisitions, des fluides, etc.). Mais qu’entend-t-on par réseau ?
La notion de réseau implique au préalable de comprendre les types de relations entre les acteurs. Premier jalon, le partenariat entre deux acteurs se caractérise par un échange de compétences, en s’appuyant sur des valeurs communes – chacun est « gagnant-gagnant ». Deuxième jalon, la coopération ou comment « 1+1=2 ». Le résultat est le fruit d’un travail en commun, chaque acteur apporte son expertise propre et la conserve tout au long du projet. Troisième jalon, la collaboration ou comment « 1+1=3 ». Les étapes du projet sont réparties entre tous les acteurs, au-delà de leurs propres expertises, la réalisation est avant tout collective.
Dans un réseau, le changement est un phénomène qui va de soi, car il correspond à l’émergence de nouveaux liens et de relations mais aussi du processus d’interaction. A l’image de la forêt et de son écosystème, « un réseau n’a ni sommet, ni centre, il n’a que des nœuds et des intersections. » Un réseau se caractérise ainsi par la mise en relation entre ses membres (connexion épisodique/durable, partielle/totale, verticale/horizontale/transversale, etc.) et sa gouvernance (Quels sont les objectifs partagés ? Quelles sont les valeurs communes ? Quels sont les dispositifs de travail ?), pouvant aboutir à une charte commune.
A chaque réseau, d’identifier son utilité, ses points de connexions entre ses membres, ses méthodes de mise en œuvre, de là émergera une singularité et un ancrage dans le territoire, à l’image des réseaux du Grand Dole (Jura) et du pays d’Orthe (Landes).
Pour en savoir plus ! Dès mai prochain, à suivre sur LeVivier, un groupe « (Ré)activez vos réseaux ».