Cet été, nous vous proposons des cartes postales yvelinoises. C’est l’occasion de découvrir le département qui vous entoure sous un nouveau regard. Cette semaine, c’est depuis Gambais que l’on vous écrit.
Le village de Gambais, arrosé par la rivière Vesgre qui prend sa source non loin, à Saint-Léger-en-Yvelines, est situé à la lisière de la forêt de Rambouillet. Le 27 août, le Département des Yvelines y installera ses transats pour une soirée cinéma sous les étoiles.
Un peu d’histoire
Le village de Gambais est situé dans la forêt Aequilina devenue Iveline. La région boisée, parcourue par de nombreux cours d’eau, fut habitée par les Carnutes, peuple gaulois. Un dolmen encore visible dans la forêt fait dire aux historiens qu’un culte druidique était célébré alentour. La présence romaine a laissé également des vestiges (pièces de monnaie, poteries…). Au XVIe siècle, Gambais redevient royale avec le comté de Montfort.
Quelques chiffres
6 : le nombre de hameaux qui forgent la commune : Le Boulay, Mocsouris, Perdreauville, Saint-Aignan, Saint-Côme et les Grésillons.
768 : sur son lit de mort, Pépin le Bref donne le district et la forêt des Yvelines à l’abbaye de Saint-Denis.
1283 : à la suite du mariage de Yolande de Montfort avec Arthur II, Gambais revient au duc de Bretagne. Le château de Neuville, alors appelé château de Trompette, accueille Du Guesclin qui y séjourna le temps d’organiser sa garnison.
Que visiter ?
L’église Saint-Aignan, remarquable par son clocher en tour carrée, date du Xe siècle. Elle est inscrite aux monuments historiques.
Le château de Neuville a été construit au XVIe siècle par Joachim de Bellengreville, Grand prévôt de France. Sous la Révolution française, il a été vendu comme bien national puis racheté en 1795 par la famille du marquis de Labriffe qui en est encore propriétaire. Classé monument historique, il doit sa renommée au film Peau d’Ane de Jacques Demy. C’est dans une partie du parc en effet que furent tournées les scènes villageoises.
L’Affaire Landru, le « Barbe-Bleue de Gambais »
Les Archives départementales des Yvelines ont numérisé et mis à disposition du public, un grand nombre de documents relatifs aux grandes affaires criminelles de Seine-et-Oise dont le procès de Landru, surnommé le « Barbe-Bleue de Gambais ».
En 1915, Henri Désiré Landru loua la Villa Tric, rue de l’église dans un coin isolé de Gambais. Il y assassinat 7 femmes seules qui furent les dernières de ses 11 victimes. Celui que la presse d’alors surnomma le « Barbe-Bleue de Gambais » fut arrêté en avril 1919 et guillotiné à Versailles le 25 février 1922.
Le Département aux côtés de Gambais
La commune a bénéficié de subventions départementales pour divers projets comme la modernisation du foyer municipal et de son équipement scénique, utilisé par les publics scolaires et associatifs.