Nous vous proposons des cartes postales yvelinoises. Villes ou villages, c’est l’occasion de découvrir le département qui vous entoure sous un nouveau regard, c’est parti pour le Tartre-Gaudran !
Aujourd’hui, direction l’ouest du département des Yvelines au Tartre-Gaudran, petit village de 36 habitants. Le Tartre-Gaudran est la commune la moins peuplée des Yvelines… Et même d’Île-de-France, en atteste sa mairie : la plus petite de la région, puisqu’elle ne comporte qu’une seule pièce.
Le territoire y est rural à 98% et se situe en lisière de la forêt de Rambouillet, entre 135 et 150 mètres d’altitude.
Un peu d’histoire
Son nom a varié au fil du temps. Initialement Collem Goderani, la commune devient Collis Goderani, Tertre Godran, puis Tertre Goderani avant son appellation actuelle. Tartre (tertre) signifie « monticule, éminence isolée » et Gaudran est le nom d’un personnage d’origine germanique issu de « Waldan » (du verbe gouverner) et « rad » qui signifie « conseil ».
Petite commune ne signifie pas petite histoire pour autant ! En effet, si l’on remonte au 12e siècle, le Tartre-Gaudran était la propriété du Seigneur Robert du Tertre, chanoine de la Cathédrale de Chartres, située à 40km. Trois siècles durant, la famille conserve la seigneurie avant que le diocèse de Chartres ne la récupère au 17e siècle.
Faisons un bon jusqu’au 20e siècle et arrêtons-nous sur un homme connu de tous… Ou presque ! Albert Uderzo, le père d’Astérix, possède sa résidence principale dans la commune du Tartre-Gaudran et s’est investi dans l’identité de la ville, notamment en dessinant son blason. En 1993, l’artiste décide de faire un parallèle entre le Tartre-Gaudran et Paris, villes que tout sépare. Sur le blason, largement inspiré de celui de la capitale, le sabot flottant remplace la nef. Si l’on s’attarde sur les devises : elles se répondent également.
Tristement célèbre depuis les attentats de Paris en 2015, la devise parisienne est « Fluctuat nec mergitur » signifiant « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ». Celle du Tartre-Gaudran n’est pas loin : « Nec mergitur item » que l’on peut traduire par « Il ne coule pas non plus ». Ce clin d’oeil montre que, même si tout nous sépare, il y a toujours un moyen de se rapprocher.
Quelques chiffres
- 1162 : construction de l’Église paroissiale
- 1832 : destruction de l’Église, les offices ont maintenant lieu dans la ville voisine La Hauteville
- 1993 : dessin du blason par Uderzo
- 0,00% : c’est le taux de chômage au Tartre-Gaudran !
Que visite-t-on au Tartre Gaudran ?
On admire la toute petite mairie
On se rend sur le lieu où était l’Église du village et où l’on trouve aujourd’hui un calvaire dédié à Saint-Pancrace