Centre de loisirs adaptés : des loisirs pour les uns, du répit pour les autres

Cet article fait partie du dossier: Cap sur l’autonomie dans les Yvelines

Dans les locaux de l’IME la Roseraie, à Carrières-sur-Seine, un centre de loisirs adaptés a ouvert ses portes il y a déjà quatre ans, en 2019. Là, lorsque l’IME est fermé, les enfants et jeunes handicapés de 6 à 18 ans ont les mêmes droits que les autres enfants… 

Catherine Kerdelo, directrice de l'IME et du Pôle Enfance Jeunesse, à son bureau © J. Bencivengo / CD78

Catherine Kerdelo, directrice de l’IME et du Pôle Enfance Jeunesse, à son bureau © J. Bencivengo / CD78

« Les enfants qu’on accueille ici sont en grande difficulté, ils ont un handicap important », entame d’emblée Catherine Kerdelo. Directrice de l’Institut médico-éducatif (IME) « la Roseraie » de Carrières-sur-Seine, Catherine Kerdelo chapeaute également le pôle Enfance Jeunesse. C’est un pôle qui regroupe trois IME (ceux de Saint-Germain-en-Laye, de Conflans-Sainte-Honorine et de Carrières-sur-Seine), un service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD), un centre d’activités de jour (CAJ) et un centre d’adaptation à la vie et au travail (CAVT). Autant dire que Catherine Kerdelo en connaît un rayon sur la question du handicap. Avec Olivia Rodrigues, assistante de service social à l’IME de Carrières-sur-Seine, elles ont rêvé d’ouvrir un centre de loisirs adaptés (CLA). Et elles l’ont fait. Olivia Rodrigues en est devenue la directrice, en plus de son poste d’assistante de service social.

Des loisirs…

Ce n’est pas parce que l’on est handicapé qu’on n’a pas le droit d’avoir accès aux loisirs comme les autres enfants ! Aussi, le CLA la Roseraie accueille les enfants les mercredis après-midi, aux IME de Conflans-Sainte-Honorine, Carrières-sur-Seine et, dès la rentrée, à celui de Saint-Germain-en-Laye. Il est ouvert également une partie des vacances scolaires. « Au début, on a commencé par accueillir 30 enfants… aujourd’hui nous en recevons jusqu’à 45 », détaille Catherine Kerdelo. « Nous avons toujours des demandes, mais nous ne pouvons vraiment pas accueillir plus de 45 enfants », s’excuserait-elle presque ; elle pour qui ce temps de loisirs donné aux enfants compte autant que celui de répit, donné aux familles. « On a un agrément de centre de loisirs donné par la direction départementale de la cohésion sociale et on reçoit aussi les aides de la caisse d’allocations familiales (CAF), comme pour tout centre de loisirs. Enfin, comme ailleurs, les familles contribuent financièrement », explique la directrice du pôle Enfance Jeunesse. C’est donc un centre de loisirs tout à fait ordinaire, à la différence près qu’il ne reçoit que des enfants ayant une notification de la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) et une orientation vers un IME.

Pour ces enfants, Olivia et Catherine se démènent. « L’association Les Pépites [qui propose, à Sartrouville, de faire de l’inclusion par le sport] a organisé un programme d’activités sur 3 semaines pour l’été. On y participe et dans ce cadre, la semaine prochaine, on a un groupe d’enfants qui va à la mer faire différentes activités », indique Olivia. De son côté, Catherine Kerdelo illustre encore les possibilités qui s’offrent aux enfants : « l’IME « Les Glycines » de Saint-Germain-en-Laye, a un internat, vide l’été. On y emmène les enfants pour dormir sur place pour une, deux ou trois nuits. Ce sont de vraies vacances pour les parents, mais aussi pour les enfants qui découvrent un autre univers, un autre rythme, les soirées organisées… ».

Et du répit

Si les enfants peuvent profiter d’un temps de loisirs qu’ils ne connaissent habituellement pas dans leur entourage, ce temps-là est également très précieux non seulement pour les parents mais également pour la fratrie. Certains parents en profitent pour travailler l’esprit tranquille : avoir un enfant handicapé pris en charge par une équipe spécialisée, c’est pouvoir faire confiance. C’est également la possibilité, pour d’autres, de profiter de ce temps-là pour pratiquer en famille des activités qu’ils ne peuvent pas faire habituellement avec leurs autres enfants. C’est un temps d’autant plus précieux qu’il est rare : dans les Yvelines, le CLA la Roseraie est le seul centre de loisirs pour enfants handicapés.

Pour tous renseignements, contacter Olivia Rodrigues, directrice sur cla-imelaroseraie@avenirapei.org ou au 01 30 86 22 56.

Olivia Rodrigues dirige le centre de loisirs adaptés de la Roseraie, à Carrières-sur-Seine © J. Bencivengo / CD78

Olivia Rodrigues dirige le centre de loisirs adaptés de la Roseraie, à Carrières-sur-Seine © J. Bencivengo / CD78