Le contrat rural impulse une vraie dynamique. Il permet de redessiner les cœurs de bourg, d’embellir le cadre de vie des habitants et d’améliorer les services.
Dans les Yvelines, 60 % des communes comptent moins de 2 000 habitants. Pour leurs maires, le contrat rural est une véritable bouffée d’oxygène. « Sans les contrats ruraux, on est mort ! », lance une élue. « Les petites communes n’ont plus les moyens de lancer de gros chantiers. C’est là que les contrats ruraux sont vitaux pour réussir à conserver notre patrimoine », renchérit Olivier Noël, maire de Ponthévrard. Beaucoup de communes ont par ailleurs adhéré à Ingéniery qui les accompagne : « C’est difficile d’agir sur tous les chantiers techniques, nous ne sommes pas des spécialistes. Ingéniery nous apporte son expertise », explique Jean-Claude Astier, maire de Dammartin-en-Serve.
« Le contrat rural est une bouffée d’oxygène »
Les contrats ruraux sont utilisés pour réaliser des chantiers pas toujours visibles : l’enfouissement et la sécurisation des réseaux électriques, par exemple. Ou encore la mise aux normes des édifices publics, la réhabilitation d’une mairie ou d’un local technique. Rien de bien « attractif » mais nécessaire, voire obligatoire.
Et puis, selon les projets, les contrats ruraux vont entrer dans un planning de « grands » chantiers qui, eux sont visibles car ils concernent l’aménagement du cadre de vie. Un restaurant scolaire à Neauphle-le-Vieux, une cantine à Soindres, l’agrandissement de l’école d’Orvilliers, un cœur de bourg à Dammartin-en-Serve ou à Septeuil, l’aménagement d’un parc à Millemont, d’un centre de loisirs à Bullion, d’un espace de jeux à Tacoignières, d’un jardin thématique à Chavenay…
Renaissance de la mémoire communale
Les églises qui, souvent, abritent des œuvres, sont un peu le « premier musée » d’un village. Et les lavoirs, leur mémoire populaire. C’est autour de leurs bassins que les femmes se retrouvaient, que l’histoire locale se dénouait. Ces patrimoines sont des lumières du passé et forgent ce que l’on souhaite transmettre aux futures générations.
C’est pourquoi le Département subventionne depuis des années les restaurations et réhabilitations. Récemment, deux lavoirs restaurés avec des aides départementales ont été inaugurés. À Prunay-le-Temple et à Crespières. Dans ce village pimpant, se dévoile un des plus beaux lavoirs d’Île-de-France. « Je suis maire depuis onze ans, c’est notre premier contrat rural et je remercie vivement le Département des Yvelines qui permet aux communes de sauvegarder leur patrimoine » se réjouit Adriano Ballarin, maire de Crespières. Et de raconter l’émotion d’un « ancien » du village qui a pleuré en redécouvrant le lavoir de son enfance où sa mère se rendait chaque jour.
« Sans l’accompagnement et l’investissement du Conseil départemental, cette renaissance du lavoir n’aurait pas pu se faire ».