Un site remarquable du patrimoine de Chatou est en péril. Afin de sauver l’œuvre exceptionnelle réalisée par l’architecte du Panthéon, la ville a acquis l’édifice avant de lancer des travaux de rénovation.
Un monument unique. Baptisée Nymphée, en lien avec sa conception, cette œuvre est une pièce très rare. L’édifice d’une trentaine de mètres de long a été imaginée et conçue par Jacques-Germain Soufflot, l’architecte du célèbre Panthéon.
L’ouvrage représente une impressionnante voûte en forme de coquillage qui repose sur 18 colonnes disposées en demi-cercle. L’ensemble est décoré avec des incrustations de minéraux, de coquillages ou encore de pierres meulières.
La voute fissurée
La ville est devenue propriétaire à la fin de l’année 2021. Alors que l’œuvre est classée monument historique en 1952, elle est déclarée en péril par les services de l’Etat en 2002. Le Nymphée a subi des dommages entre autres au niveau de la voute qui est fissurée. Il faut réaliser des travaux d’urgence.
Nous avons décidé de l’acheter. Le montant des travaux de rénovation est estimé à 3,5 M€, explique Eric Dumoulin, maire et conseiller départemental de Chatou. Lorsque le chantier sera terminé, le site sera ouvert au public.
Ce monument a été construit au XVIII é siècle par Jacques-Germain Soufflot, l’architecte du Panthéon, pour dernier Seigneur de Chatou Henri-Léonard Bertin, ministre et membre du conseil d’Etat du roi Louis XV. Passionné par l’agriculture, il possède une partie des terres agricoles situées entre la Seine et Versailles.
Une grotte dédiée à une Nymphe
Disposant d’un vaste domaine, le propriétaire souhaite aménager un ouvrage ingénieux dans son jardin. Soufflot réalise alors une grotte dédiée à une Nymphe. L’œuvre, baptisée Nymphée, est achevée en 1777. Des eaux de ruissellement provenant d’une pièce d’eau voisine alimente cette fontaine sacrée.
Afin de restaurer ce patrimoine, la ville a créé une fondation dans le but de faire appel à la générosité publique et privée. Elle a également sollicité le Département qui apporte un soutien financier aux communes dans le cadre de la rénovation de leur patrimoine. La remise en état pourrait être achevée en 2025.