Le vélo reprend sa place dans le quotidien. Un bénéfice pour la santé, mais aussi pour les territoires. Favorisant les déplacements plus courts, il permet de redynamiser et redécouvrir des lieux oubliés.
Une découverte paisible en plein cœur des Yvelines à bicyclette. L’image fait déjà rêvée. D’autant plus qu’en cette période de restriction de 10km, pourquoi ne pas prendre le temps de découvrir ce qui se cache au coin de notre rue à vélo ? Ces trésors cachés au cœur des villages environnants. Depuis le début de la crise sanitaire, la proximité prend une place de plus en plus importante. De nombreux Yvelinois ont profité de la richesse du territoire pour le redécouvrir et ont pris des habitudes plus locales.
Le vélo se développe, le Département l’accompagne
Pour développer cette pratique, le vélo a joué un rôle considérable. Notamment sur la carte du loisir. « On peut partir se balader avec l’idée de suivre la Véloscénie », explique Antoine Laporte Weywada, directeur développement chez Géovélo. « Puis finalement se laisser tenter par un détour pour aller visiter l’abbaye des Vaux de Cernay. Avant d’explorer la forêt de Rambouillet », ajoute-t-il. Entre 2019 et 2020, 37% de trajets supplémentaires sont enregistrés sur le département des Yvelines. Des trajets majoritairement liés au loisir.
Cette pratique ne concerne pas que le sud Yvelines. Parmi les coins à succès, Croissy-sur-Seine et la boucle de la Seine sont de plus en plus privilégiés par les cyclistes. Selon le responsable de GéoVélo, « le développement du vélo, qu’il soit utilitaire, pour le loisir ou le tourisme, doit passer par le développement d’infrastructures sécurisée ». C’est pourquoi de nombreux itinéraires sont aujourd’hui conçus pour favoriser la pratique du vélo. La Seine à vélo dans le nord du Département, ou l’installation de passerelles de franchissement comme au bois de la Cranne sont indispensables pour en développer la pratique. Une pratique qui profite d’ailleurs à tout le territoire.
Une manne vitale pour l’économie locale
Le développement du vélo tourisme revêt un enjeu de taille. Il peut, s’il est accompagné efficacement, faire renaître l’activité de petits villages ruraux. Aujourd’hui victime de la paupérisation de leurs centre-bourgs, les communes doivent assurer le maintien de ces services. Le vélotourisme assure cette animation.
Un touriste à vélo dépense en moyenne 20% en plus que les autres touristes, 68€ par jour contre 55€
explique Antoine Laporte Weywada.
En France, cette économie se chiffre actuellement à plus de 5 milliards d’euros annuel selon une étude Inddigo – vetigoLab parue en avril 2020. Un chiffre croissant d’année en année qui sera évidemment marqué par la crise sanitaire. Aujourd’hui est un critère de choix majeur. Et loin des aires d’autoroutes ou des grandes surfaces, le touriste à vélo se lance à la recherche de l’authenticité et privilégie la petite échoppe.
La crise sanitaire à changer énormément le quotidien de tous. À l’orée du printemps, ce troisième confinement et ses restrictions sont aussi l’occasion de changer nos habitudes, et de partir à la découverte de nos paysages voisins.