Alors que la crise sanitaire de la Covid-19 impacte de nombreuses entreprises françaises, BIKOM, installée dans la zone d’activités des Mureaux, a trouvé la parade afin de reprendre son activité. La société imprime une signalétique spécifique au déconfinement afin de pouvoir permettre le retour de ses employés.
Tout aurait pu être un véritable cauchemar. Dans la zone d’activités Les Garennes aux Mureaux, l’entreprise BIKOM s’est rapidement retrouvée sans activité suite à l’annonce du confinement. L’ensemble des 13 salariés est placé au chômage partiel et l’atelier est totalement fermée. Un cas similaire à de nombreuses sociétés partout en France. Mais pour son directeur, Laurent Froissard, il fallait à tout prix reprendre une activité.
L’entreprise, spécialisée dans la conception et la fabrication d’outils de communication, a donc décidé de changer son procédé de fonctionnement pour s’adapter à la situation actuelle. « Nous nous sommes penchés sur le sujet avec le bureau d’étude. Et nous avons imaginé une gamme de 20 à 25 produits qui s’inscrivent dans la signalétique Covid-19 », précise Laurent Froissard. Support de gel hydroalcoolique, signalétiques pour les magasins, Roll-up, sticker… Les inventions sont nombreuses et accessibles à tous. Avec la particularité que BIKOM entretient dans son procédé de fabrication, une démarche éco-responsable.
S’adapter à la crise sanitaire du Covid-19 dans une démarche éco-responsable
« C’est uniquement du carton recyclé », explique le directeur, « nous nous fournissons en matières premières à Limoges, dans une entreprise de recyclage, et nous transformons ensuite les produits avec cette même matière ». Une politique propre à l’entreprise depuis sa création en 2008, et qui permet aujourd’hui la création d’objets sur mesure pour répondre aux besoins liés à la crise sanitaire.
« La poubelle à masques peut présenter un risque car il faut changer le sac et le manipuler. Celle que nous proposons, uniquement en carton, se jette directement dans le recyclage, le contact est limité », analyse Laurent Froissard.
Cette initiative a connu un véritable succès, mais ne permet cependant pas à l’entreprise yvelinoise de s’y retrouver financièrement. Plusieurs bureaux sont vides et certains employés sont encore au chômage partiel. Malgré tout, chacun s’adapte à cette nouvelle activité temporaire. Utilisant même des cloisons de carton pour respecter ainsi la distanciation sociale au sein de l’open space. « Habituellement, nous travaillons surtout avec l’événementiel et de grandes marques. Mais les événements sont tous à l’arrêt. Nos équipes ont dû s’adapter et changer leur manière de travailler. Ce sont des plus petites commandes, mais plus nombreuses. Habituellement nous fabriquons du sur mesure, là c’est en série… Beaucoup de commerces qui recherchent de la signalétique pour leur réouverture», précise Laurent Froissard.
Le choix de la proximité et du Made in France
Implantée dans les Yvelines depuis sa création, l’entreprise BIKOM a déménagé à plusieurs reprises entre Ecquevillly, Bouafle et aujourd’hui Les Mureaux. La vallée de la Seine offre un cadre propice au développement de l’entreprise. « Nous avons besoin d’espace pour travailler », précise le directeur, « le foncier dans le nord des Yvelines est très avantageux. Et nous avions même reçu une aide du Conseil Départemental de 20 000€ en 2012 pour faciliter notre installation. De plus nous avons choisi ce site aussi pour l’arrivée d’Eole ».
Un choix qui leur permet de profiter d’un certain dynamisme local et de la proximité avec les grands groupes installés dans l’agglomération parisienne et à la Défense. « La culture du local est intégrée à notre politique. D’ailleurs tout ce qui est chez nous est directement conçu Made in France, même nos machines », confie le responsable qui n’hésite cependant pas à s’ouvrir à tout le marché francophone européen. « Nous prévoyons même la création d’un site en Anglais afin de pouvoir s’étendre au Royaume-Uni ou en Allemagne », explique-t-il. D’ailleurs la gamme de produit de signalétique Covid-19 séduit actuellement autant les Français que nos voisins belges et suisses.